Les coûts des soins dentaires devancés seulement par ceux liés aux maladies cardiovasculaires

Le 12 octobre 2004 — Ottawa — La dernière d'une série d'analyses menées sur plusieurs décennies sur les dépenses consacrées aux soins dentaires au Canada, révèle une conclusion étonnante : les dépenses en soins dentaires, exprimées en pourcentage des dépenses totales du Canada en santé, se situent aujourd'hui au deuxième rang (ayant totalisé 6,3 milliards de dollars en 1998).

Seules les maladies cardiovasculaires occasionnent des coûts plus élevés au Canada (6,82 milliards en 1998), selon l'article Étude macroéconomique de la médecine dentaire au Canada dans les années 1990, qui paraît ce mois-ci dans le JADC (Journal de l'Association dentaire canadienne).

Cette étude, qui fait suite à deux autres études, dont la première a examiné le profil économique de la dentisterie de 1960 à 1980 et la seconde a porté sur les années 1980, met en lumière un certain nombre d'autres tendances, précise un des deux auteurs, le Dr James Leake de l'Université de Toronto.

«Durant cette période, les gouvernements ont eu tendance à réduire les sommes investies dans les soins dentaires, et ce malgré l'importance croissante accordée à la santé buccodentaire», souligne le Dr Leake.

Selon la définition de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), les dépenses en soins dentaires incluent les honoraires professionnels des dentistes (y compris les soins fournis par les assistantes et les hygiénistes dentaires) et des denturologues, ainsi que le coût des prothèses dentaires — mais elles excluent les coûts hospitaliers directs associés aux soins dentaires dispensés dans le cas, par exemple, de cancer de la bouche ou pour le traitement de la carie de la petite enfance. Les dépenses indiquées dans ce rapport sous?estiment donc le coût global des soins dentaires.

«Il ne fait aucun doute qu'il est rentable d'investir dans la santé buccodentaire, ajoute le Dr Leake. Cependant, comme l'État a réduit sa participation au financement des soins dentaires, les populations vulnérables, notamment celles qui n'ont pas accès aux régimes de soins dentaires, ont encore plus de difficulté à se payer les soins dont elles ont besoin.»

L'étude fait également état d'une augmentation du nombre de fournisseurs de soins dentaires, en particulier d'hygiénistes dentaires, en plus de situer le Canada par rapport à d'autres pays membres de l'OCDE.

Ainsi, en 1998, le Canada se classait au troisième rang, sur le plan des dépenses totales par habitant investies en santé; au cinquième rang, en matière de dépenses totales par habitant en santé dentaire et à l'avant?dernier rang, pour ce qui de la part consacrée par l'État dans les dépenses dentaires par habitant.

L'article est affiché au complet sur le site Web du eJADC :

Étude macroéconomique de la médecine dentaire au Canada dans les années 1990
http://www.cda-adc.ca/jadc/vol-70/issue-9/604.html ]


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