La dentisterie : lutter contre le cancer et ses séquelles

Le 1er octobre 2003 — Ottawa — Le cancer de la bouche est l'une des formes les plus mortelles de cette maladie redoutée, particulièrement aux stades avancés. Toutefois, s'il est détecté et traité tôt, le pronostic se trouve remarquablement amélioré. Les dentistes sont les chefs de file en matière de détection et de traitement des cancers de la bouche. Ils ont aussi un rôle important à jouer dans la prévention du cancer, en offrant des programmes de désaccoutumance au tabac et en offrant assistance aux patients souffrant des séquelles buccodentaires potentiellement dévastatrices de la cancérothérapie.

L'édition spéciale du JADC (Journal de l'Association dentaire canadienne) qui ce mois-ci porte sur le cancer traite de la prévention, de la détection, du traitement et des soins de suivi requis pour améliorer la qualité de vie des patients souffrant d'un cancer de la tête ou du cou.

Un article étudie les stratégies de remplacement de la nicotine comme remède que les dentistes peuvent recommander à leurs patients qui essaient de cesser de fumer. «Le remplacement de la nicotine est reconnu comme étant un outil relativement sécuritaire et efficace de désaccoutumance au tabac», explique la Dre Cathy Birek, co-auteure de l’article et professeure à l’Université du Manitoba. «Les dentistes sont bien placés pour montrer les effets phénoménaux du tabagisme sur la bouche. Il est logique de passer à l’étape suivante en aidant les patients à cesser de fumer.»

Certaines formes du cancer de la bouche sont plus souvent vues par le dentiste et sont donc plus faciles à identifier. Deux des articles du Journal d'octobre, intitulés Carcinome améloblastique : étude de cas et recensement de la littérature et Tumeurs malignes de la cavité buccale autres que les carcinomes spinocellulaires : un aperçu, examinent des études de cas de formes moins communes de cancer qui peuvent se manifester dans la bouche.

Enfin, dans l'article Traitements buccodentaires en rapport avec la radiothérapie de la tête et du cou, le Dr Joel Epstein, professeur à l'Université de l'Illinois, directeur de la Division de la dentisterie à l'Hôpital de Vancouver et membre du personnel de l'agence du cancer de la C.-B., de concert avec ses co-auteurs, a identifié le besoin de faire une évaluation dentaire avant de procéder à la cancérothérapie et d'assurer des soins de suivi.

«La radiothérapie qui sert à traiter les cancers de la tête et du cou peut ravager la bouche et causer des douleurs buccales et des ulcères, qui sont les effets secondaires précoces les plus graves», déclare le Dr Epstein. Et il ajoute : «Pour essayer de minimiser autant que possible certains de ces problèmes, il est important de répondre à toutes questions dentaires pendantes avant de commencer le traitement. Le médecin, le dentiste et le patient doivent aussi travailler en équipe pour garder un œil sur les problèmes buccodentaires pendant que la cancérothérapie se poursuit.»

a. Carcinome améloblastique : étude de cas et recensement de la littérature
http://www.cda-adc.ca/jadc/vol-69/issue-9/573.html
 
b. Tumeurs malignes de la cavité buccale autres que les carcinomes spinocellulaires : un aperçu
http://www.cda-adc.ca/jadc/vol-69/issue-9/577.html
 
b. Traitements buccodentaires en rapport avec la radiothérapie de la tête et du cou
http://www.cda-adc.ca/jadc/vol-69/issue-9/585.html


Porte-parole national officiel de la dentisterie, l'Association dentaire canadienne se voue à la représentation et au progrès de la profession à l'échelle nationale et internationale, ainsi qu'à la réalisation d'une santé buccodentaire optimale.