Une étude préconise des lignes directrices nationales pour la prise en charge des complications buccales du traitement du cancer

Le 6 mai 2004 — Ottawa — Aphtes majeurs, gencives qui saignent, mauvais goût, bouche sèche, dégradation rapide des dents, dommages osseux et autres complications dentaires. Voilà quelques exemples des effets secondaires les plus perturbants des traitements du cancer.

Pour veiller à ce que les patients reçoivent des soins optimaux après de tels traitements, il faut faire preuve de plus d’uniformité, signale une étude publiée dans l’édition d’aujourd’hui du Journal de l’Association dentaire canadienne (JADC) et intitulée «Services et ressources de soins de santé liés au cancer : sondage sur les soins buccodentaires dans les centres anticancéreux canadiens».

D’après les résultats de cette étude, il existe une grande variabilité à travers le Canada dans le domaine des soins buccodentaires donnés aux cancéreux ainsi qu’un manque de normes de soin documentées.

Le besoin d’évaluer et de traiter les problèmes dentaires avant, pendant et après le traitement du cancer est bien reconnu et «certaines des complications buccales survenant pendant et après les traitements du cancer nécessitent des soins spécialisés qui seraient mieux prodigués dans les centres anticancéreux», déclare le Dr Joel Epstein, co-auteur de l’étude et directeur du programme interdisciplinaire sur le cancer de la bouche du Centre anticancéreux de Chicago. «Or, notre étude indique une faible disponibilité de ce type de soins dans les centres anticancéreux, et les dentistes de famille font de leur mieux pour combler cette lacune.»

Moins de la moitié des patients ont été traités par des dentistes dont l’expérience et les compétences comprenaient la prise en charge des effets du cancer. Environ 60 % des établissements ont indiqué que les complications étaient prises en charge par les cabinets dentaires de la collectivité.

«Les dentistes jouent un rôle clé dans la détection et la prise en charge du cancer de la bouche ainsi que dans les mesures de prévention visant la désaccoutumance au tabac, explique le Dr Epstein, mais maintenir des pratiques modernes pour la prévention et la prise en charge des complications buccales du traitement du cancer, comme la stomatite, n’est pas chose facile dans tous les cabinets dentaires.»

Pour cette raison, le Dr Epstein et ses co-auteurs recommandent l’élaboration de lignes directrices nationales pour veiller à ce que tous les patients reçoivent des soins buccodentaires optimaux afin de prévenir ou de réduire les effets potentiellement dévastateurs des traitements nécessaires du cancer. «Les traitements du cancer ont fait du chemin, et nous sauvons plus de vies que jamais auparavant, souligne le Dr Epstein. Nous en sommes à un point où nous pouvons aussi observer des améliorations dans la qualité des vies que nous sauvons.»

L'article est affiché au complet sur le site Web du eJADC :

Services et ressources de soins de santé liés au cancer : sondage sur les soins buccodentaires dans les centres anticancéreux canadien
http://www.cda-adc.ca/jadc/vol-70/issue-5/302.html ]


Porte-parole national officiel de la dentisterie, l'Association dentaire canadienne se voue à la représentation et au progrès de la profession à l'échelle nationale et internationale, ainsi qu'à la réalisation d'une santé buccodentaire optimale.