Volume 10 • 2023 • Numéro 1

Lemagazine de l’Association dentaire canadienne 2023 • Volume 10 • Numéro 1 PM40064661 Lancement de la Prestation dentaire canadienne Page 9

Responsable des communications Zelda Burt Chef de la rédaction Sean McNamara Rédacteurs-réviseurs Sierra Bellows Gabriel Fulcher Pauline Mérindol Associée aux publications et médias électroniques Rachel Galipeau Concepteur graphique Carlos Castro Publicité Toute demande touchant la publicité doit être adressée à : Peter Greenhough Media Partners Inc. 15, chemin Wade Ancaster (Ontario) L9G 4G1 Publicité imprimée et publicité en ligne : Peter Greenhough pgreenhough@pgmpi.ca 647-955-0060, poste 101 Petites annonces : John Reid jreid@pgmpi.ca 647-955-0060, poste 102 Point de contact de Rachel Galipeau rgalipeau@cda-adc.ca Pour plus d’information, appelez l’ADC (au Canada) au : 1-800-267-6354 Partout ailleurs : 613-523-1770 Courriel : publications@cda-adc.ca @CdnDentalAssoc @jcdaoasis @CDAOasisLive Canadian Dental Association CDAOasis cdndentalassoc cdaoasis cda-adc.ca L’essentiel de l’ADC est publié par l’Association dentaire canadienne dans les deux langues officielles. Entente d’envoi de poste-publications no 40064661. Retour des envois non distribuables aux adresses canadiennes à : Association dentaire canadienne, 1815, promenade Alta Vista, Ottawa (Ontario) K1G 3Y6. Port payé à Ottawa (Ontario). Veuillez aviser l’ADC de tout changement d’adresse à : reception@cda-adc.ca ISSN 2292-7387 (version imprimée) ISSN 2292-7395 (version électronique) © Association dentaire canadienne 2023 Photo de couverture: Adam Scotti, Bureau du Premier ministre Avis de non-responsabilité Les collaborateurs assument l’entière responsabilité de leurs opinions et des faits dont ils font état et ceux-ci n’expriment pas nécessairement les opinions de l’Association dentaire canadienne (ADC). La publication d’une annonce commerciale ne signifie pas nécessairement que l’ADC en appuie ou en endosse le contenu. L’équipe éditoriale se réserve le droit de corriger les textes soumis pour publication dans L’essentiel de l’ADC. De plus, l’ADC ne peut être tenue responsable des erreurs de texte ou de traduction. Le contenu commandité est créé par Peter Greenhough Media Partners Inc., en partenariat avec ses clients. L’équipe éditoriale de L’essentiel de l’ADC n’est en aucun cas impliquée dans sa création. Conseilda’ dministrationde l’ADC Présidente Dre Lynn Tomkins Dr Marc Mollot Manitoba Énoncédemissionde l’ADC L’Associationdentairecanadienne, porte-parole de la profession dentaire auCanada, se voue à la promotion d’une santé buccodentaire optimale, qui est une composante essentielle de la santé générale, ainsi qu’à l’avancement et au leadership d’une profession unifiée. est la publication imprimée officielle de l’ADC, offrant un dialogue entre l’association nationale et la communauté dentaire. Le magazine sert à informer les dentistes au sujet d’actualités, de nouvelles cliniques et d’enjeux pertinents à la profession. Dr Brian Baker Saskatchewan Présidente désignée Dre Heather Carr Vice-président Dr Joel Antel Dr Mark Bochinski Alberta Dre Dana Coles Île-du-Prince-Édouard Dr Viktor Dorokhine T.N.-O./Nunavut/Yukon Dr Stuart MacDonald Nouvelle-Écosse Dr Bruce Ward Colombie-Britannique Dr Jason Noel Terre-Neuve-et-Labrador Dr Kirk Preston Nouveau-Brunswick Dre LouAnn Visconti Ontario 2023 • Volume 10 • Numéro 1 canadian-dentalassociation 3 Numéro 1 | 2023 |

©2022 Koninklijke Philips N.V. (KPNV). Tous droits réservés. PHILIPS et l’écusson Philips sont des marques de commerce de KPNV. SONICARE et le logo de Sonicare sont des marques de commerce de KPNV. Les autres marques et noms commerciaux sont ceux de leurs propriétaires respectifs. www.philips.ca Des solutions de blanchiment professionnelles envoyées directement aux patients avec Philips Zoom à votre domicile. Vous commandez seulement ce dont vous avez besoin, libérant ainsi de l’espace, du temps de travail pour le personnel et des ressources. Envoyez-nous simplement leurs radiographies intra orales et nous nous occuperons du reste. Le blanchiment n’aura jamais été aussi simple qu’avec Philips Zoom à votre domicile ! linkedin.com/showcase/oral-healthcare @philipssonicarepro Suivez-nous sur les médias sociaux Appelez au (800) 422-9448 pour en savoir plus

Sommaire Le magazine de l’Association dentaire canadienne 2023 • Volume10 • Numéro1 L’ADC sur le terrain 7 L’équité s’améliore dans la profession dentaire 9 Lancement de la Prestation dentaire canadienne 13 La version 2.4 de CDAnet sera abandonnée en 2024 L’observatoire 14 Enquête d’Abacus portant sur les personnes admissibles à la PDC 17 La Dre LynnTomkins reçoit le prix Elmer-S-Best 17 L’OMS publie un rapport sur la santé buccodentaire dans le monde Petites annonces 34 Cabinets, postes vacants, index des annonceurs Point de mire 18 L’incidence sur l’environnement de l’équipement de protection individuelle 20 La carboneutralité dans un cabinet dentaire 23 Dre Sheri McKinstry : Source d’inspiration et de soutien pour les communautés autochtones Dernier hommage 38 Dr Claude Remise Pratico-pratique 29 Comment gérer les perforations radiculaires 32 Remettre la colère à sa place : Stratégies pour comprendre et gérer la colère 18 20 23 29 5 Numéro 1 | 2023 |

Lameilleure partie? Nous vous accompagnons à chaque étape du processus en vous fournissant une formation, un soutien spécialisé, des conseils cliniques et une aide à l’intégration des pratiques. 1 5 après que les patients aient été traités avec les aligneurs transparents Invisalign. Mentions légales : basé sur une enquêtemenée auprès de n= 100dentistes Invisalign actifs auxÉtats-Unis et auCanada (1+ cas au cours des 12derniersmois) qui reconnaissent avoir intégré avec succès le traitement par aligneurs transparents Invisaligndans leurs pratiques. Il leur a étédemandéd’indiquer dans quellemesure ils étaient d’accord avec l’affirmation suivante : « J’ai établi unemeilleure relationde confiance avec les patients traités avec le traitement par aligneurs transparents Invisalign. »Données au dossier chezAlignTechnology endatedu 10 janvier 2020. 2. 6après avoir ajouté le traitement par aligneurs transparents Invisalign à leurs pratiques. Mentions légales : basé sur une enquêtemenée auprès de n= 100dentistes Invisalign actifs auxÉtats-Unis et auCanada (1+ cas au cours des 12derniersmois) qui reconnaissent avoir intégré avec succès le traitement par aligneurs transparents Invisaligndans leurs pratiques. Il leur a étédemandéd’indiquer dans quellemesure ils étaient d’accord avec l’affirmation suivante : « L’ajout du traitement par aligneurs transparents Invisalign àmon activité a augmenté le nombrede nouveaux patients. »Données au dossier chezAlignTechnology, endatedu 10 janvier 2020. 3. Gu, J et al. Evaluation of Invisalign treatment effectiveness andefficiency comparedwith conventional fixed appliances using thePeer Assessment Rating index. AmJOrthodDentofacial OrthopFévrier 2017;151:259-66 *Buschang, Pet al. Comparative time efficiency of aligner therapy and conventional edgewisebraces. AngleOrthodontist, Vol 84, No3, 2014 © AlignTechnology, Inc., 2023. Tousdroits réservés. Invisalignet le logo Invisalign, entreautres, sont desmarquesdecommerceet/oudesmarquesdeserviced’AlignTechnology Inc. oude l’unedeses filialesousociétésaffiliées, et peuvent êtredéposéesauxÉtats-Uniset/oudansd’autrespays Invis, c'est imaginer les possibilités Offrir un traitement Invisalign a permis à de nombreux médecins comme vous de bénéficier : De l’augmentation du nombre de nouveaux patients2 D’un temps de traitement plus court par rapport aux bagues orthodontiques3 De l’amélioration des relations entre patients et médecins1 Visitez invisalign.ca/fr/provider pour en savoir plus I i , c’e imaginer les po sib lités

L’équités’amélioredanslaprofession dentaire Quand j’étudiais la médecine dentaire à l’Université de Toronto, j’étais l’une des 20 femmes dans une cohorte de 120, et la plupart d’entre nous étions issues de milieux socio-économiques, raciaux et ethniques semblables. En 1980, à titre d’étudiante, je suis devenue la première femme à siéger au conseil des gouverneurs de l’ADC, qui est aujourd’hui le conseil d’administration. À mesure que la population canadienne s’est diversifiée sur les plans sociaux, culturels, raciaux et ethniques au cours des 40 dernières années, la diversité du corps étudiant en médecine dentaire s’est aussi beaucoup enrichie. Aujourd’hui, près de la moitié de la population étudiante en médecine dentaire se compose de femmes. Malheureusement, la diversité des genres à la direction de nos associations professionnelles accuse du retard. En 2008, la Dre Deborah Stymiest est devenue la première femme à occuper la présidence de l’ADC. Je suis la deuxième à tenir le poste, et la Dre Heather Carr me succédera en avril prochain. Pourquoi est-il important que la direction de nos associations professionnelles en médecine dentaire se diversifie? Je crois que leur survie en dépend. Nos associations attirent des membres parce qu’ils veulent faire partie d’une entité à laquelle ils s’identifient, de quelque chose qui reflète leurs propres valeurs et aspirations. Nous devons nourrir ces liens émotionnels qui permettront aux dentistes de rester en contact, engagés et actifs tout au long de leur carrière. Si les dentistes ne se reconnaissent pas dans la direction et la philosophie de nos associations, ils ne s’y investiront pas. Adhérer uniquement à nos associations pour accéder aux services exclusifs proposés est une simple transaction; un concurrent proposant une meilleure offre pourra attirer les membres. La fidélité repose sur un sentiment d’appartenance et sur le partage d’une expérience et d’une vision de l’avenir. Je crois que nous pouvons faire davantage pour aller chercher et encadrer les futurs chefs de file quels que soient leurs genres et horizons pour les inciter à poser leur candidature à des postes de responsabilités. Nous devons les aider à acquérir les compétences et la confiance nécessaires pour accéder à des rôles de direction. Nous devrions déployer consciemment des efforts pour n’écarter personne et refléter la diversité de notre pays et notre profession. Nous devons assurer notre pertinence dans un milieu compétitif et en constante évolution. Récemment, je réfléchissais à l’incidence élargie de la diversité et de l’équité dans unmonde où tant de gens souffrent de discrimination et d’intolérance en raison de leur sexe, leur orientation sexuelle, leur handicap, leur âge, leur race ou leur origine ethnique. Aux nouvelles, nous voyons des femmes persécutées dans certains pays à cause de leurs choix vestimentaires. Nous voyons des groupes ethniques forcés de fuir de chez eux par crainte d’être victimes de violence. L’équité ne peut exister que si les droits de la personne sont respectés. À titre de professionnelle de la santé, je pense aussi à notre responsabilité de dénoncer les violations des droits de la personne. Comme dentiste, je me préoccupe surtout de santé buccodentaire, mais il n’y a pas de santé et de bien-être si les droits de la personne sont bafoués. Je pense que la profession dentaire peut élargir son champ d’influence pour défendre la santé et les droits de la personne et pour montrer qu’elle ne se soucie pas seulement des dents, mais aussi des personnes et des communautés. Pour conclure sur une note personnelle, j’aimerais demander aux personnes qui liront ma chronique de réfléchir à ce qui suit : Est-il du devoir de chaque dentiste de s’exprimer sur les grandes questions de justice sociale et de droits humains en tant que personne ayant reçu une formation universitaire et comme chef de file dans la communauté? Quelle est aussi la responsabilité du monde associatif dentaire en ce sens? Pour véritablement parvenir à la diversité, l’équité et l’inclusion dans ce monde, je crois que nous avons l’obligation de nous prononcer publiquement chaque fois que nous sommes confrontés à des injustices dans notre pays ou à l’étranger. Mot de la présidente Dre Lynn Tomkins president@cda-adc.ca 7 Numéro 1 | 2023 | L’ADC sur le terrain

Lancement de la Prestation dentaire canadienne La Prestation dentaire canadienne (PDC) a été officiellement lancée le 1er décembre 2022. Il s’agit d’une mesure provisoire qui offrira aux ménages à faible revenu admissibles des paiements initiaux directs et libres d’impôt pour couvrir les frais dentaires de leurs enfants de moins de 12 ans. Pour marquer ce lancement, la Dre Lynn Tomkins, présidente de l’ADC, s’est jointe au premier ministre JustinTrudeau et à la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, lors d’un événement à l’École de médecine dentaire Schulich de l’Université Western à London, en Ontario. «La santé buccodentaire est une composante essentielle de la santé globale, a-t-elle précisé. Il est important qu’un enfant voit un dentiste en bas âge et régulièrement pour avoir toutes les chances de profiter d’une bonne santé buccodentaire tout au long de sa vie. Grâce à la Prestation dentaire canadienne, davantage d’enfants partout au Canada auront accès aux soins dentaires dont ils ont besoin pour avoir des dents, une bouche et un sourire en santé.» Le premier ministre Trudeau a déclaré que «plusieurs enfants de [familles] à faible revenu ne reçoivent pas les soins dentaires dont ils ont besoin et, en tant que parents, nous reconnaissons que [ceux-ci] sont une partie essentielle LaDre LynnTomkins, présidente de l’ADC, avec le premierministre JustinTrudeau, portant l’écharpe de tartan officielle de l’ADC, créée par laDre CarolMartin. Photo : AdamScotti, Bureau du premierministre 9 Numéro 1 | 2023 |

de la santé des enfants ainsi que de leur bien-être. Notre gouvernement a toujours été là pour les familles et, aujourd’hui, nous apportons des changements concrets avec le lancement de la Prestation dentaire canadienne». Le même jour, le Dr Aaron Burry, directeur général de l’ADC, a assisté à un autre événement qui se tenait dans un cabinet dentaire pédiatrique d’Ottawa en présence du ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, et de la ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier. « L’ADC se réjouit du lancement de la Prestation dentaire canadienne aujourd’hui, a déclaré leDr Burry. Nous sommes impatients de collaborer avec le gouvernement fédéral pour concrétiser cet investissement qui passera à l’histoire et pour donner vie aux prochaines initiatives. » Avec la PDC, les familles ayant un revenu annuel net rajusté inférieur à 90000 $ et n’ayant pas de régime d’assurance dentaire sont admissibles à un montant annuel allant jusqu’à 650 $ par enfant. Pour bénéficier de la PDC, elles doivent soumettre une demande par l’entremise du portail Mon dossier de l’Agence du revenu du Canada. Elles pourront recevoir une prestation pour des services dentaires reçus dans chacune des deux périodes suivantes : du 1er octobre 2022 au 30 juin 2023 et du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024. Dans les prochaines étapes de mise en œuvre du programme du gouvernement fédéral pour faciliter l’accès aux soins dentaires, la couverture sera élargie pour inclure, d’ici la fin de 2023, les enfants de moins de 18 ans, les aînés et les personnes handicapées, puis d’ici 2025, tous les autres adultes. En 2023, la Dre Tomkins souligne que l’ADC concentrera ses efforts sur trois aspects prioritaires du programme fédéral d’investissement dans l’accès aux soins dentaires. «Nous continuerons à agir comme porte-parole national de la profession dentaire et à veiller à ce que les soins buccodentaires demeurent un enjeu de santé publique important et reconnaissable, préciset-elle. Aussi, nous aiderons le gouvernement à définir sa politique en matière de soins dentaires et à élaborer de futures propositions de financement des soins dentaires.» Pour obtenir de l’information et les dernières nouvelles sur la PDC, consultez le site Web de l’ADC : bit.ly/3QAncDW Des membres de l’École demédecine dentaire Schulich de l’UniversitéWesternmontrent des outils et des techniques dentaires à de jeunes patients le 1er décembre 2022. 10 | 2023 | Numéro 1 L’ADC sur le terrain

© 2022 Water Pik Inc. Tous droits réservés. 1. Données internes. Water Pik Inc. 2. Rosema NAM, et al. The e ect of di erent interdental cleaning devices on gingival bleeding. J Int Acad Periodontol. 2011;13(1):2-10. 3. Barnes CM, et al. Comparison of irrigation to floss as an adjunct to toothbrushing: e ect on bleeding, gingivitis and supragingival plaque. J Clin Dent. 2005;16(3):71-77. 4. Gorur A, et al. Biofilm removal with a dental water jet. Compend Contin Educ Dent. 2009;30(Suppl 1):1-6. ✓ Rabais sur les produits WaterpikMD ✓ Ressources éducatives ✓ Offres exclusives ✓ Résumés de recherche et données cliniques ✓ Conçu exclusivement pour les professionnels de la santé dentaire (Et parce que c’est un produit WaterpikMD.) Ça marche parce qu’ils l’utilisent. plus efficace que la soie dentaire pour diminuer les saignements des gencives2. 2 x WaterpikMD était jusqu’à plus efficace que la soie dentaire pour améliorer la santé des gencives3. 50 % WaterpikMD était jusqu’à de la plaque sur les zones traitées4. 99,9 % WaterpikMD a éliminé jusqu’à Inscrivez-vous au programme Avantages de WaterpikMD! Inscrivez-vous au programme Avantages de WaterpikMD au waterpik.ca/inscription. Le seul hydropulseur à avoir obtenu le sceau de l’ADC. L’ADC a validé les bienfaits suivants : • L’hydropulseur WaterpikMD éliminait jusqu’à 99,9 % de la plaque sur les zones traitées. • L’hydropulseur WaterpikMD était jusqu’à 50 % plus efficace que la soie dentaire pour améliorer la santé des gencives. • L’hydropulseur WaterpikMD était jusqu’à deux fois plus efficace que la soie dentaire pour améliorer la santé des gencives autour des implants. • L’hydropulseur WaterpikMD était jusqu’à trois fois plus efficace que la soie dentaire pour éliminer la plaque autour des broches. Hydropulseur1 1 no 25 modèles d’hydropulseurs, y compris des produits en vente libre pour un usage à domicile ainsi que des produits sans fil, en plus de 7 embouts uniques pour répondre à tous les besoins en matière de soins bucco-dentaires. WaterpikMD compte une efficacité démontrée dans plus de 70 études cliniques1. WaterpikMD, 70+ 25+

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La version 2.4 de CDAnet sera abandonnée en 2024 À partir du 1er février 2024, la version 2.4 des messages et formulaires normalisés de demandes d’indemnisation des soins dentaires utilisée par CDAnet et par le Réseau ACDQ, aussi connue sous le nom de formulaire normalisé, ne sera plus accessible. Lancée en 1990, la version 2.4 de CDAnet a rendu possible la transmission électronique de demandes d’indemnisation pour services dentaires. Cette version a ouvert la voie à d’importants changements qui ont mené à l’actuelle version 4.2. La majorité des tiers payeurs utilisent la version 4.2 de CDAnet pour traiter les demandes d’indemnisation. Seul un petit nombre de tiers payeurs devront mettre à jour leur système avant la date limite. Quand ils le feront, les cabinets dentaires devront changer les réglages de leur logiciel de gestion de la pratique pour n’envoyer des demandes qu’à partir de la version 4.2 de CDAnet. «Nous nous réjouissons à la perspective des nombreux avantages que l’abandon de la version 2.4 offrira pour le traitement des demandes pour toute la communauté de CDAnet (dentistes, tiers payeurs, fournisseurs de logiciels, denturologistes et hygiénistes) et du Réseau ACDQ (dentistes, fournisseurs de logiciels et tiers payeurs),» déclare Donna Cunningham, conseillère aux services d’aide à la pratique de l’ADC. Les avantages supplémentaires de la version 4.2 sont les suivants : Économies de temps et d’argent Les fournisseurs de logiciels pour cabinets dentaires n’auront plus à développer de logiciels pour les deux versions de CDAnet. Il y aura moins de variables dont les tiers payeurs doivent tenir compte dans le développement de leur système. Accroissement des demandes de coordination des prestations (CP) L’abandon de la version 2.4 simplifiera certaines parties de la CP. Quand tous les cabinets auront configuré leur logiciel pour la version 4.2, la CP ne leur échappera plus. Le système de bien des tiers payeurs ne peut accepter le détail des prestations d’une transaction de CP avec la version 2.4, ce qui n’est pas le cas avec la version 4.2. Les cabinets pourront envoyer davantage de demandes de CP au nom de leurs patients, ce qui augmentera le nombre de telles transactions que les tiers payeurs traiteront. Ceux qui investissent dans l’ajout de cette transaction verront un retour sur investissement plus rapide. Possibilité accrue d’avoir des transactions avec pièces jointes Les tiers payeurs qui passeront à la version 4.2 pourront commencer à accepter les pièces jointes avec les demandes qui leur sont adressées, ce qui augmentera autant leur efficacité que celle des cabinets dentaires. Exactitude des données Tout le trafic passera par la version 4.2. Le logiciel de gestion de la pratique des cabinets comprendra l’information à jour sur les tiers payeurs, de sorte que les messages et les réponses aux demandes d’indemnisation ne nécessiteront plus de conversion de version. Soutien simplifié Les réseaux et les assureurs devront seulement prendre en charge les systèmes et transactions de la version 4.2. L’ADC et l’ACDQ travailleront avec les utilisateurs de CDAnet pour assurer une transition en douceur. D’autres communications vous parviendront dès qu’il y aura du nouveau. 13 Numéro 1 | 2023 | L’ADC sur le terrain

Soutien accordé à l’investissement fédéral en faveur des soins dentaires depuis août 2022 Intention d’avoir recours à la nouvelle prestation pour soins dentaires Enquête d’Abacus portant sur les personnes admissibles à la PDC Dans un sondage d’opinion publique mené à l’automne 2022 au nom de l’ADC, la firme Abacus Data s’est penchée sur la réaction des Canadiens à l’annonce du programme de Prestation dentaire canadienne (PDC), surtout celle des parents d’enfants de moins de 12 ans qui ont un revenu familial inférieur à 90000 $, soit la tranche de la population visée par cette initiative. Le sondage a aussi comporté des questions liées à la pandémie à des fins de suivi et de comparaison. Cette fois-ci, Abacus Data a suréchantillonné les parents d’enfants de moins de 12 ans admissibles à la PDC afin d’avoir une idée juste de la réaction du public à ce nouveau programme. Près de 3500 personnes ont été sondées à l’automne 2022, principalement au sujet de l’investissement fédéral proposé pour les soins dentaires, des détails du programme dentaire fédéral et d’autres régimes dentaires, des comportements de la population à l’égard des soins dentaires, ainsi que de l’incidence de l’inflation (en particulier sur les familles ayant des enfants de moins de 12 ans) et d’habitudes alimentaires saines. Même si 63 % des Canadiens (une hausse de 7 points de pourcentage par rapport à août) ont entendu parler d’un investissement proposé par le gouvernement fédéral pour améliorer l’accès aux soins dentaires, moins de la moitié de la population (49 %) a entendu parler de la première étape de ce programme. Seulement 50 % des familles répondant aux critères d’admissibilité à la PDC en ont entendu parler ou pensent en avoir entendu parler. • Le soutien accordé à la PDC a diminué de 7 points de pourcentage, pour s’établir à un appui de 70 % de la population canadienne, une fois que les détails du programme ont été expliqués (p. ex. : programme ciblé sur les ménages qui gagnent moins de 90000 $, qui n’ont pas déjà un régime d’assurance dentaire, etc.). • Après avoir pris connaissance des nouvelles précisions sur la première étape du programme de la PDC, un pourcentage légèrement inférieur de Canadiens (57 %) appuie l’approche particulière adoptée par le gouvernement fédéral à l’égard de ce programme. • Les parents ayant des enfants de moins de 12 ans et un revenu familial inférieur à 90000 $ par année accordent maintenant un soutien accru à ce programme (75 %). Après avoir entendu parler des critères de la PDC, 70 % des Canadiens dont la famille y est admissible disent avoir l’intention de faire une demande de prestation pour leurs enfants. • Parmi les répondants, 68 % ont indiqué que la PDC les rend plus susceptibles de faire voir leurs enfants par un dentiste. • Sept répondants sur dix croient que la première étape du programme proposé contribuera à alléger la pression financière exercée par les dépenses annuelles pour les soins dentaires de leurs enfants. • Près de 75 % des répondants estiment que le programme proposé est suffisant pour aider les familles canadiennes à profiter de soins dentaires et 83 % pensent que l’investissement proposé aura pour effet d’améliorer l’accès à des soins dentaires. 14 | 2023 | Numéro 1 L’observatoire

Économie canadienne et incidence de l’inflation Bien que la conjoncture économique inquiète la plupart des Canadiens (80 %), seuls 2 répondants sur 10 disent vivre «au‑dessus de leurs moyens ». Mais certains (51 %) déclarent vivre «d’une paie à l’autre» plutôt que confortablement. «Deux tiers des familles admissibles disent qu’elles sont plus susceptibles d’aller chez le dentiste grâce à la prestation dentaire canadienne et 70 % disent qu’elles ont l’intention de la demander, déclare David Coletto, PDG d’Abacus Data. Il y a déjà une large prise de conscience parmi ce public cible que cette prestation commence à avoir un net impact. Le problème, c’est que la moitié des personnes qui reportent leurs rendezvous chez le dentiste le font parce qu’elles attendent la mise en œuvre de la PDC», affirme M. Coletto lors d’une entrevue avec CDA Oasis. • Parmi les familles admissibles à la PDC, 36 % ont retardé leur rendez-vous chez le dentiste dans l’attente du programme dentaire fédéral. Et près de 50 % des familles qui diffèrent des soins dentaires attendraient que les fonds soient effectivement déposés dans leur compte. • La principale raison évoquée pour ne pas avoir consulté un dentiste depuis quelque temps reste le coût élevé – hausse de 5 points par rapport à août. Et la proportion de personnes qui retardent un rendez-vous chez le dentiste pour leurs enfants en raison des coûts a augmenté de 7 points durant la même période (elle s’établit actuellement à 22 %). • Près du tiers (35 %) des répondants ne pourraient pas se permettre de payer des soins dentaires réguliers chaque année s’ils perdaient leur couverture dentaire – baisse de 6 points depuis août. • Un pourcentage semblable de répondants (35 %) déclare qu’ils reporteront davantage un rendez-vous chez le dentiste cette année à cause de la conjoncture économique – hausse de 8 points par rapport à août. Pour la plupart des familles, il est facile d’avoir accès à des soins dentaires pour les enfants, mais les coûts pèsent sur leur budget : • Près de la moitié des familles admissibles à la PDC consultent régulièrement un dentiste avec leurs enfants. • Pour le quart des répondants (24 %), les délais d’attente avant d’obtenir un rendez-vous représentent la principale raison pour laquelle il est difficile d’avoir accès à des soins dentaires – hausse de 7 points depuis août. «Nous avons constaté une augmentation du nombre de parents rapportant de longs délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez le dentiste. Le coût est donc un facteur important, mais nous avons également constaté que l’impossibilité d’accéder aux soins est un autre facteur », explique M. Coletto. «Deux Canadiens sur trois sont d’accord pour dire que l’accès des enfants aux activités, aux loisirs, aux aliments nutritifs, voire aux sports et à l’exercice, a été affecté par la pandémie. Et un répondant sur trois affirme qu’il reportera d’autres rendez-vous chez le dentiste en raison de la situation économique actuelle. Donc, si l’on considère ce genre d’impact général, la pandémie affecte la capacité des gens à accéder aux soins dentaires ou à se les payer», conclut-il. Le sondage a été mené auprès de 3500 répondants au Canada entre le 29 septembre et le 15 octobre 2022. Pour cette vague, les Canadiens (n=1250) qui sont parents d’enfants de moins de 12 ans et dont le revenu familial est inférieur à 90000 $ ont été suréchantillonnés. Un échantillon aléatoire issu d’une série de panels des partenaires de la plateforme Lucid a été invité à y répondre. Il s’agit en général de panels de sondage avec option d’inclusion confirmée, qui sont appariés en vue d’éliminer les biais potentiels des données tirées d’une seule source. La marge d’erreur pour un échantillon probabiliste aléatoire comparable de cette taille est de +/- 1,63 %, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés en fonction des données du recensement afin que l’échantillon soit représentatif de la population canadienne selon l’âge, le sexe, le niveau de scolarité et la situation géographique. Il se pourrait que les résultats ne totalisent pas toujours 100 en raison de l’arrondissement des chiffres. Regardez l’entrevue avec David Coletto, PDG d’Abacus Data, [en anglais] sur CDA Oasis : bit.ly/3UWbHYv 15 Numéro 1 | 2023 | L’observatoire

En tant que dentiste, vous savez qu’il est important de passer régulièrement un examen dentaire. Il en est de même pour vos finances. Votre capacité d’atteindre des résultats financiers positifs sera sans doute influencée par le passage des ans ou un événement marquant dans votre vie, par exemple : Ouverture ou achat d’un cabinet Mariage ou divorce Votre famille s’agrandit Achat d’une résidence de vacances ou d’un immeuble à revenu Héritage Vente de votre cabinet Retraite Plus de planification. Moins de soucis Prenez rendez-vous pour une consultation dès aujourd’hui. Devriez-vous faire le point sur vos finances? 1.800.561.9401 cdspi@cdspi.com L’un des avantages de votre adhésion à votre association dentaire est que vous pouvez obtenir une consultation financière gratuite avec un conseiller du CDSPI Services consultatifs Inc.

Rapport de situation sur la santé buccodentaire dans le monde Vers la couverture sanitaire universelle pour la santé buccodentaire d’ici à 2030 Résumé d’orientation Rapport de situation sur la santé bucco-dentaire dans le monde Vers la couverture sanitaire universelle pour la santé bucco-dentaire d’ici à 2030 Résumé d’orientation En octobre, l’Académie Pierre Fauchard a remis le Prix Elmer-S.-Best à la Dre Lynn Tomkins, présidente de l’ADC, lors d’une cérémonie à Houston, au Texas. Ce prix est la distinction la plus prestigieuse que l’Académie décerne à des dentistes de l’extérieur des États-Unis pour leur contribution internationale remarquable au monde dentaire. La DreTomkins est la première femme à recevoir ce prix depuis sa création en 1962. Diplômée de l’Université de Toronto (B. Sc. et DDS), la Dre Tomkins est aussi la première femme à avoir siégé au conseil des gouverneurs, en 1980, en tant que représentante de l’Université de Toronto au conseil des affaires étudiantes de l’ADC. Elle est chargée d’enseignem nt clinique au Département de diagnostic buccodentaire et de médecine buccodentaire de la Faculté de médecine dentai e de l’Université d Toronto, où en 2006 elle eçoit le Prix d’excellenc Dr-A-Bruce-Hord en enseignement clinique. En 2015, la Dre Tomkins est nommée au conseil d’administration de l’ADC, où elle siège à plusieurs comités et groupes de travail pour veiller à l’avancement de la profession dentaire et de la santé buccodentaire de la population canadienne. En 2022-2023, elle assume la présidence de l’ADC pour guider l’organisme dans son mandat de porte-parole national de la profession dentaire au Canada et d’entité qui se voue à l’avancement et au leadership d’une profession unifiée ainsi qu’à la promotion d’une santé buccodentaire optimale, composante essentielle de la santé générale. (De droite à gauche) La Dre Lynn Tomkins, présidente de l’ADC, reçoit le prix Elmer-S.-Best des mains de la Dre Lisa Bentley, administratrice canadienne de la PFA et présidente de l’association dentaire de l’Ontario. La Dre Lynn Tomkins reçoit le prix Elmer-S.-Best En novembre 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié son Rapport de situation sur la santé buccodentaire dans le monde. Il présente un aperçu complet de la charge des maladies buccodentaires ainsi que les défis et les possibilités vers une couverture buccodentaire universelle d’ici à 2030, comme le souhaite l’OMS. Le rapport fournit de l’information détaillée (p. ex. des statistiques, descartes, desgraphiques) et compare les maladies buccodentaires entre les pays, à partir des dernières données de l’initiative Global Burden of Disease, du Centre international de recherche sur le cancer et d’enquêtes mondiales menées par l’OMS. Il souligne les incidences mondiales des maladies buccodentaires sur la santé et le bien-être et fait ressortir que le fardeau de ces maladies est plus lourd pour les groupes de population les plus vulnérables et les plus défavorisés au sein des sociétés et entre elles. Ce document s’inscrit dans la série de rapports de l’OMS présentant des données et fait partie d’une vaste démarche de mobilisation de l’action politique et de ressources en faveur de la santé buccodentaire. En 2022, l’Assemblée mondiale de la santé a adopté une stratégie mondiale sur la santé buccodentaire, avec une vision audacieuse de la couverture universelle des soins buccodentaires pour toute personne et collectivité d’ici à 2030. Un plan d’action est en cours d’élaboration pour aider les pays à concrétiser cette stratégie. L’OMS publie un rapport sur la santé buccodentaire dans le monde Le résumé français du rapport se trouve à : bit.ly/3WIvDyE 17 Numéro 1 | 2023 | L’observatoire

Le Dr Brett Duane est professeur agrégé en sciences dentaires au Trinity College de Dublin. Il livrera une conférence à l’assemblée annuelle du printemps de l’Association dentaire de l’Ontario en mai 2023 (asm.oda.ca). Le Dr Duane est un collaborateur régulier du British Dental Journal et l’un des chercheurs de pointe en médecine dentaire durable. Avec d’autres chercheurs du Royaume-Uni, le Dr Brett Duane s’est penché sur les conséquences environnementales de cette augmentation et a comparé les divers types d’ÉPI du point de vue de leurs effets sur l’environnement. «Mon équipe de recherche réunit des spécialistes, des étudiants et des collègues désireux de comprendre l’évaluation du cycle de vie de ces produits, précise le Dr Duane. Ces dernières années, nous avons modélisé et publié des évaluations du cycle de vie de sept produits différents pour les soins de santé et les soins buccodentaires, tels des trousses d’examen, des désinfectants pour les mains et du matériel servant à des interventions dentaires.» L’incidence sur l’environnement de l’équipement de protection individuelle Lesmodifications des directives enmatièredeprotection de la santé amenées par la pandémie de COVID-19 ont considérablement accru l’utilisation d’équipement de protection individuelle (ÉPI) en milieu dentaire. Pour répondre à l’accroissement de la demande d’ÉPI, l’Organisation mondiale de la santé a appelé à une augmentation de 40 % de la fabrication de ce matériel au début de 2020. 18 | 2023 | Numéro 1

Les chercheurs ont classé l’ÉPI en trois catégories : protection du corps, protection des yeux et protection des voies respiratoires. Ils ont utilisé le logiciel openLCA pour analyser et comparer les évaluations du cycle de vie d’une série de blouses, de visières, de respirateurs et de masques chirurgicaux. Ils ont mesuré l’incidence sur l’environnement à toutes les étapes de la fabrication, de l’utilisation et de l’élimination de l’ÉPI en fonction de 13 paramètres. Le groupe a publié ses résultats, qui montrent que les répercussions sur l’environnement varient selon les matériaux de fabrication employés, le pays d’origine, le moyen de transport et le processus d’élimination de l’ÉPI1. Selon les chercheurs, leur étude peut éclairer les cabinets dentaires dans leurs achats d’ÉPI. L’étude conclut que l’utilisation de produits domestiques moins nocifs et de produits réutilisables pourrait réduire l’impact environnemental de l’ÉPI. «Choisir de l’ÉPI réutilisable et fabriqué à partir de matériaux recyclés peut contribuer à minimiser les conséquences sur l’environnement et à réduire l’épuisement des ressources environnementales », précise l’étude. Les auteurs suggèrent aussi au secteur des soins de santé d’exiger que l’ÉPI soit fabriqué de matières recyclables, surtout pour les produits de grande taille comme les blouses. Les blouses usagées pourraient aussi être recyclées pour en fabriquer de nouvelles. « Je m’intéresse particulièrement à l’écologisation du réseau de santé et, par ricochet, à la réduction des méfaits sur la population, explique le Dr Duane. Une grande partie de mon travail consiste à évaluer différents types de soins de santé afin de trouver le système qui fournit des soins optimaux et qui nuit le moins possible à l’environnement. » Référence : 1. Almutairi W, Saget S, Mc Donnell J, Tarnowski A, Johnstone M, Duane B. The planetary health effects of COVID-19 in dental care: a life cycle assessment approach. Br Dent J. 2022;233(4):309-16. Choisir de l’ÉPI réutilisable et fabriqué à partir de matériaux recyclés peut contribuer à minimiser les conséquences sur l’environnement et à réduire l’épuisement des ressources environnementales. 19 Numéro 1 | 2023 | Point de mire

La carboneutralité dans un cabinet dentaire En 2014, quand Scott Andersen et ses partenaires ont bâti le cabinet Artisan Dental à Madison, au Wisconsin, ils ont intégré une série de stratégies d’économie d’énergie dès le départ. «On a acheté des appareils et des ordinateurs certifiés Energy Star, confie M. Andersen. On a installé des détecteurs de mouvement pour les lumières dans les salles. On a choisi un immeuble qui laisse entrer beaucoup de lumière naturelle et qui a une exposition plein sud.» Chaque année, M. Andersen et les dentistes de son cabinet (y compris sa femme, la Dre Nicole Andersen) se réunissent pour se fixer de nouveaux objectifs stratégiques. «Dans notre énoncé de mission, nous déclarons que nous voulons apporter du bonheur et la santé à cinq parties prenantes : nos patients, les membres de notre équipe, nos fournisseurs et entrepreneurs, la communauté locale et mondiale, ainsi que l’environnement, explique-t-il. Nous estimons que l’environnement est une partie prenante dans notre cabinet parce qu’il fournit à notre entreprise des éléments nécessaires : de l’air pur, de l’eau potable et un sol riche en nutriments .» Une année, l’objectif lié à l’environnement était d’acheter la totalité de l’électricité du cabinet de sources renouvelables. «Nous Scott Andersen est cofondateur et directeur des relations avec les partenaires au cabinet Artisan Dental, une société deMadison, auWisconsin, qui est titulaire de la certificationBCorp. Démarche en plusieurs étapes menée par un cabinet pour devenir écologique 20 | 2023 | Numéro 1

avons ainsi réduit notre empreinte carbone de 83%, déclare M. Andersen. Et il nous a suffi d’un coup de fil à notre compagnie d’électricité locale pour passer à son option d’énergie renouvelable.» Pour un cabinet de 4000 pieds carrés, ce changement a ajouté 1200 $ par an à la facture d’électricité. «Nous étions ravis qu’une réduction de 83 % coûte somme toute assez peu. Nous avons mis une affiche à notre réception disant “Vos soins sont alimentés par le soleil et le vent”.» M. Andersen estime que, si un service public local n’offre pas l’option de l’énergie renouvelable, l’achat de crédits d’énergie renouvelable peut constituer une solution de rechange intéressante. qui seraient autrement inutilisées plantent des centaines d’arbres à l’acre, et ces arbres absorbent du carbone dans l’atmosphère, explique-t-il. Je suis ravi de savoir que, dans quelques années, ces arbres créeront un tout nouvel écosystème rempli d’oiseaux et d’insectes. Les forêts sont de très grands filtres de matières toxiques, tels les pesticides et les engrais, qui peuvent nuire aux rivières. Il y a tellement d’avantages écologiques. » Les trajets du personnel pour se rendre au travail contribuaient énormément à l’empreinte carbone du cabinet, ce qui fait que le groupe a décidé de verser une petite subvention quotidienne aux employés qui choisissent un mode de transport alternatif. «Maintenant, certains collègues viennent au travail en vélo, font du covoiturage ou utilisent une voiture électrique », se réjouit-il. M. Andersen a aussi cherché des fournisseurs offrant une option d’expédition carboneutre. Il a discuté avec ses fournisseurs de matériel dentaire de longue date pour trouver des moyens de diminuer le nombre d’envois et de les regrouper pour ainsi réduire les coûts de transport et les émissions. Ensuite, le cabinet s’est donné comme grand objectif d’être carboneutre. «Nous avons retenu les services d’un cabinet-conseil pour mesurer nos différentes émissions et pour mesurer notre empreinte carbone globale», racontet-il. Il a ainsi dû fournir des renseignements sur les produits achetés par le cabinet, leur quantité et l’emplacement des fabricants. Il a aussi dû donner de l’information sur le mode de chauffage et de climatisation du cabinet ainsi que sur la consommation d’électricité et d’eau. La démarche a également exigé la collecte de données sur tous les déplacements pour la formation continue et les trajets des membres du personnel entre le cabinet et leur domicile. «En fait, ils ont même calculé l’empreinte carbone associée à des articles comme les petites compresses de gaze!», se souvient M. Andersen. Une fois que le cabinet a appris quelle était son empreinte carbone annuelle, il a pu calculer combien il devrait débourser pour la compenser. Avec l’aide du cabinet-conseil, M. Andersen a comparé plusieurs fournisseurs de crédits de carbone et a décidé d’acheter des crédits d’une entreprise du Sud-Est des ÉtatsUnis. «Des propriétaires de terres agricoles peu productives LaDreNicole Andersen et Scott Andersen ont fondé ArtisanDental en 2014 et en on depuis fait un cabinet carboneutre. Nous estimons que l’environnement est une partie prenante dans notre cabinet parce qu’il fournit à notre entreprise des éléments nécessaires : de l’air pur, de l’eau potable et un sol riche en nutriments. Point de mire

PREVENTIVE RESTORATIVE COSMETIC 100% Your care - powered by the SUN & WI ND Enacting our mission to use sustainable business practices. comes from renewable sources through MG&E’s “Green Power for Tomorrow” of our electricity You can learn more about the Green Power Tomorrow program at www.mge.com/environment Récemment, Artisan Dental a décidé de compenser 20 % de carbone de plus que ses émissions. «Pour moi, c’est comme retirer du carbone que nous avons produit il y a plusieurs années», affirme M. Andersen. Il ajoute que le fait de devenir carboneutre a permis de bâtir des relations avec les patients et les membres de l’équipe. «Nous avons en commun le souci de l’environnement. Ça nous rapproche.» Et pour la suite? «J’ai envie de parler à d’autres membres de la communauté dentaire des avantages de la neutralité carbone, à court et à long termes, annonce M. Andersen. J’ai hâte que la volonté de diminuer nos émissions de carbone se fasse sentir à grande échelle et qu’elle devienne la norme. Il y a déjà des outils pour le faire et la démarche est de plus en plus facile tous les ans. » Pour en savoir davantage sur la façon dont un cabinet dentaire peut atteindre la carboneutralité, écrivez à Scott Andersen à scottandersen@tds.net Panneau affiché à la réception 22 | 2023 | Numéro 1 Point de mire

Source d’inspiration et de soutien pour les communautés autochtones L’extraordinaire carrière de la dentiste Sheri McKinstry au service des besoins des communautés autochtones La Dre Sheri McKinstry – dentiste, universitaire, Anichinabée du territoire du Traité no 1 et fière membre de la Première Nation Sagkeeng au Manitoba – n’était pas une étudiante type. Elle était en réalité une étudiante exceptionnelle. Malgré de bons résultats scolaires à l’adolescence, la Dre McKinstry abandonne l’école pour s’occuper de ses jeunes frères et sœurs. Ce n’est qu’après avoir rencontré son mari et alors qu’elle attend son premier enfant qu’elle commence à suivre des cours pour finir son diplôme d’études secondaires. « J’étais très motivée parce que mon mari et moi voulions offrir toutes les chances possibles à nos enfants, ce que je n’ai pas eu en grandissant », souligne la Dre McKinstry. Le moment de faire un choix de carrière venu, la Dre McKinstry et son mari s’assoient et discutent de ce qu’elle aimerait le plus faire. « Je devais prendre une décision, choisir où je m’en allais et ce que j’allais faire», raconte-t-elle. Dre Sheri McKinstry 23 Numéro 1 | 2023 | Point de mire

spécialité, en partie à cause du temps nécessaire pour y arriver, mais aussi parce qu’elle a l’impression que la spécialisation est hors d’atteinte pour elle. Exercer dans des communautés des Premières Nations Après l’obtention de son diplôme en médecine dentaire, la Dre McKinstry commence à exercer dans des communautés rurales des Premières Nations pour la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits. Heureusement, la Dre McKinstry a des liens familiaux avec certaines de ces communautés. « J’ai commencé par assurer des services dentaires dans les communautés de Koostatak/Fisher River, Kinonjeoshtegon/ Jackhead et Hollow Water, explique la Dre McKinstry. Ma grand-mère paternelle biologique était de Fisher River, et la famille de mon grand-père était inscrite à l’origine comme membre de la communauté Peguis. Même si une partie de ma famille est encore inscrite là, mon père, moi et mes frères et sœurs sommes inscrits à la Première Nation Sagkeeng. La famille de ma mère vient de la région de Bad Throat/Manigotagan, du côté maternel et paternel. Malheureusement, on en sait peu sur les origines de sa famille paternelle biologique, se désole-t-elle. En plus des trois communautés d’origine, j’ai exercé dans d’autres communautés des Premières Nations au fil des ans, mais j’ai passé une bonne partie de ma carrière à Fisher River et Jackhead. Ce sont des communautés extraordinaires avec des gens fantastiques. » Durant les sixpremières années de sa carrière, laDreMcKinstry se rend tous les jours en voiture dans les communautés où elle assure des soins dentaires afin de pouvoir rentrer à la maison et de s’occuper de sa famille en soirée. Puis, les six dernières années, elle passe la semaine dans les communautés et ne rentre chez elle que la fin de semaine. Elle entend des histoires de gens qui ont des difficultés avec le système médical et le système de soins buccodentaires. «Bien entendu, je voulais arranger les choses, avoue-t-elle, de quelque manière que ce soit.» Études en médecine dentaire au Manitoba À l’Université du Manitoba, la Dre McKinstry est admise dans un programme offrant du soutien aux étudiants autochtones. «Ce programme a été ma bouée de sauvetage, admet-elle. Il m’a aidée à m’y retrouver dans le système universitaire qui m’était tout à fait étranger. » Au moment où sa fille entre en première année, la Dre McKinstry commence la médecine dentaire. «Ma fille me disait que nous étions dans la même situation parce que j’étais aussi en première année», se rappelle-t-elle. À l’université, la Dre McKinstry doit faire tous ses travaux en plus d’élever quatre enfants. «Je me sentais très privilégiée d’être là, se souvient-elle. J’avais parfois de la peine à croire que j’étais à l’université, et en médecine dentaire en plus, à cause de mon enfance et de mes antécédents.» Elle a peu de temps pour socialiser, mais ses camarades de classe sont très compréhensifs. Le Dr Charles Lekic, à l’époque directeur du programme de médecine dentaire pédiatrique à l’Université du Manitoba, est devenu le mentor de la Dre McKinstry. «Il était le conseiller de notre promotion et s’est occupé de nous tous durant ces quatre années, dit-elle. Je pense qu’il a essayé de convaincre chacun d’entre nous de devenir dentiste pédiatrique.» Elle envisage de devenir dentiste généraliste et répète qu’elle ne veut pas faire de La Dre Sheri McKinstry après avoir reçu sa Maîtrise en santé publique en 2017 J’explorais ce que cela signifiait pour moi d’être membre d’une Première Nation. Je voulais savoir pourquoi mon enfance avait été tellement différente de celle des autres Canadiens. 24 | 2023 | Numéro 1 Point de mire

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