L'essentiel de l'ADC 2015 • Volume 2 • Numéro 1 - page 17

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Volume2Numéro1
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L’
observatoire
MaryMcNally
UniversitéDalhousie
RobertJ.Schroth
UniversitéduManitoba
RosamundHarrison
Universitéde laColombie-
Britannique
En2014, lesDrsMaryMcNally,RobertJ.SchrothetRosamundHarrisononttenuunatelier,
Voies
de l’équité en santé buccodentaire canadienne visant les PremièresNations, lesMétis et les Inuits : atelier
d’échange de connaissances,
visant à repensernosdémarchespour améliorer la santébuccodentaire
desAutochtones.
Cet évènement faisait suiteau lancement
d’une initiativepharedes Institutsde recherche
en santéduCanada (IRSC),
Voiesde l’équitéen
santépour lesAutochtones
, qui fait de la santé
buccodentaireundomained’actionprioritaire
pour les PremièresNations, lesMétis et les
InuitsduCanada.
«Double regard»
L’atelier amisé sur le «double regard », un
concept formulépar l’aînéAlbertMarshall de la
PremièreNationmicmaqued’Eskasoni, auCap-
Breton, et qui consiste « à regarder d’unœil
avec les forcesdes systèmesdeconnaissances
autochtones, et de l’autreœil avec les forces
des systèmesdeconnaissancesoccidentaux,
pour ensuiteutiliser ensemble lesdeux
approches. »
Lesorganisateurs voulaient que l’attention
porte sur lesAutochtones et les iniquités
qu’ils subissent enmatièrede soins
buccodentaires. Des représentantsdes
PremièresNations, desMétis et des Inuitsont
pris lespremiers laparole lorsde l’évènement.
«Conformément au “double regard”, il était
important d’entendred’abordet avant tout les
témoignagesdesAutochtones, pour ensuite
leur permettred’échanger avecdes chercheurs
en santébuccodentairecanadiens », rapporte
laDreMcNally.
Lesparticipants comptaient aussi des cliniciens,
des chargésde lapromotionde la santé, des
gestionnaires et décideursdeprogrammesde
santéainsi quedesuniversitaires.
«Nous avons choisi un format de rencontre
nonclassique », explique leDr Schroth. Lebut?
Favoriser laconversationafind’arriver àune
bonnecompréhensioncommunedes lacunes
et desdéfis actuels caractérisant laprestation
de soinsbuccodentaires. Lesparticipantsont
pu fairevaloir leur point devueentourant
quatre thèmes clés –collectivités,mesures,
approches et fournisseurs – lorsde tables
rondes.
« Jecroisquebiendesdentistes canadiensont
àcœur lesbesoinsbuccodentairesparticuliers
desAutochtones, avance leDr Schroth.
Et jepensequebonnombre se rendent
maintenant compteque l’améliorationde la
santébuccodentairenepassepas seulement
par l’accès auprogrammedeServicesde santé
nonassurés. Biend’autres facteurs entrent en
lignedecompte. Dansune régionéloignée
mal desserviepar desprofessionnels, ce
programmeaurapeud’effet sur la santé. »
Partenariats et
renforcementdes capacités
L’expression « rien sur nous sansnous » a
eubeaucoupd’échochez les représentants
autochtones. « Il n’est plus acceptable
qu’unchercheur separachutedansune
communauté, yamassedesdonnées et
disparaisse », confie leDr Schroth. La recherche
doit fournir des avantages concretspour la
communautéet s’efforcer demettreenvaleur
lepotentiel decettedernière, renchérit la
DreMcNally.
Pour renforcer les capacités, comme le
souligne laDreMcNally, il fautmettreà
profit un réseau interdisciplinaireet d’autres
domainesdecompétences. «Nouspartageons
lesmêmesdéterminants sociaux. Il faut s’y
prendredemanièrenovatricepour cultiver
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