L'essentiel de l'ADC 2015 • Volume 2 • Numéro 4 - page 11

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Volume2Numéro4
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L’ADC
sur
le
terrain
Depuis35ans,
leDrPhilPoonmilite
pouraméliorer le
Programme fédéral
dessoinsdesanténon
assurés(SSNA)qui
fournitauxPremières
NationsetauxInuits
unecouverturegarantie
paraucunautrerégime
ouprogramme.
L’action en action
LEDRPHILPOONETLEGROUPEDE
TRAVAILTECHNIQUEADC-SSNA
Dans soncabinet deWinnipeg, prèsde
25%despatients sont issusdes Premières
Nations, «mais ilsmobilisent environ60%
demon travail.
» Il comprendbien lagravité
des troublesde santébuccodentairesqui les
affligent, les traitementsqui sont nécessaires,
et l’importanced’avoir unprogrammequi
améliore leur accès àdes soins.
Il sait aussi cequi pourrait êtreamélioré.
Avec son travail auComitéde l’ADC sur la
défensedes intérêts et ses fonctions actuelles
deporte-parolede lamédecinedentaire
auGroupede travail techniqueADC-SSNA
(composéde représentantsdeSantéCanada,
de l’Assembléedes PremièresNations, d’Inuit
Tapiriit Kanatami et de l’ADC), leDr Poon joue
un rôleprépondérant dans lesdiscussions
pour améliorer l’efficacitéduprogramme.
« Je sentaisquecegroupedepatientsn’avait
pas les soinsqu’ilmérite », raconte leDr Poon.
«Quand leprogrammeaété lancé, il y
avait beaucoupdeplaintes àcausede la
paperasse », se rappelle-t-il. Selon lui, le
fardeauadministratif constitueunproblème
non seulement parcequ’il est unecause
d’exaspérationchez lesdentistes,mais
aussi parcequ’il rendcesderniersmoins
disposés à travailler avec lesmembresdes
PremièresNations et les Inuits et qu’il
pourrait dissuader certainspatients
deprofiter duprogramme.
Aujourd’hui, il est plus facilede
soumettreunedemandede
remboursement grâceàun
changement important négocié
par l’ADCen2005 : lesdentistes
peuventmaintenant utiliser le formulaire
typeou soumettreunedemandepar voie
électroniqueau lieud’employer le formulaire
des SSNA, leDENT-29, qui «n’est pas très
convivial pour laplupart des cabinets », selon
leDr Poon.
Deuxansdenégociations avecSantéCanada
ontmenéàd’autres améliorations en2005,
qui ont levé leplafonddes 600$et la
prédéterminationexigéepour les servicesde
restaurationdebase. « Lagrandemajoritédes
patientsbénéficiant duprogrammedes SSNA
nécessitent des soinsde restaurationdeplus
de600$, rapporte leDr Poon. Lespatients
arrivent avecdes caries rampantes et toutes
leursdentsont besoind’obturation. J’en
faisaisquatreoucinq,mais ensuite jedevais
arrêter parceque la limiteétait atteinte. »Pour
certainspatients,mêmequand le traitement
supplémentairefinissait par êtreapprouvé, la
difficultéde sedéplacer jusqu’aucabinet les
empêchait de revenir se faire soigner.
Un jeunepatient a tout particulièrement
motivé leDr Poonàdemander un
changement pour que soit facilitée la
prestationd’un traitement endodontique sur
desdents antérieures. Cegarçonétait venu
par avionde lacommunautéautochtone
deSt. TheresaPoint jusqu’à soncabinet à
Winnipegparcequ’il s’était fracturéunedent
antérieureen jouant auhockey. LeDr Poon se
souvient de toute la frustration ressentie. « Je
nepouvaispas réparer sadent, alors j’ai dû
le renvoyer chez lui bredouille
», raconte-t-il.
À l’époque, il pouvait falloir desmois avant
d’obtenir laprédéterminationexigée. « Je lui ai
Siéger au groupe de travailme permet d’aidermes
patients.Nous voulons appuyer les dentistes qui traitent
lesPremièresNations et les Inuits.
LeDrPoondans
soncabinet à
Winnipeg.
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