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Volume2Numéro1
P
oint demire
Àmonavis, le fait que les
programmesdepremier cycleen
médecinedentairen’enseignent
pasdecompétences cliniquesde
basepour traiter les adultes ayant
desbesoinsparticuliers constitue
une formedediscrimination
contrecesmembresdenotre
société. Lesdentistesne
devraient pas refuser devoir
cespatients,même si certains le font sansdoute
parcequ’ils se sentent dépourvusdes compétences
nécessaires. LaFédérationcanadiennedesorganismes
de réglementationdentaireet les facultésdemédecine
dentairedevraient approuver lacréationd’une
spécialitéenmédecinedentairepour lespopulations
ayant desbesoinsparticuliers, commec’est lecas au
Royaume-Uni, enNouvelle-Zélandeet enAustralie.
Quelles actions de sensibilisation souhaiteriez-
vousque laprofessiondentairemène?
L’ADC s’est battue, avecd’autresorganismesde santé,
pour lemaintiendes servicesde santéet des services
dentaires aux réfugiés. Laprofessionpourrait en
faire tout autant pour améliorer les régimesde soins
dentaires et l’accès àun traitement pour les adultes
ayant uneDD. Cespersonnesméritent unequalitéde
soinsdentaires aussi élevéeque tous lesCanadiens.
L’ADCpourrait aussi plaider pour que la formationdes
étudiants soit amélioréeet que lesministères fédéral
et provinciaux chargésde l’enseignement supérieur
rehaussent lefinancement des facultés.
Quellessolutionsproposez-vous?
Laprofessionpourrait solliciter l’industriedentaireet les
fondationsde la santépour contribuer aufinancement
decliniques spécialisées. Ellepourrait aussi demander à
l’Associationcanadiennedes compagniesd’assurance
depersonnesd’inviter sesmembres à subventionner
des traitementsdentaires coûteux (commec’est
lecaspour l’aidefinancièrepour lesmédicaments
coûteux), àcontribuer à l’améliorationdu régimede
soinsdentairesgénéralement sous-financéet àcréer
un régimede soinsdentairespancanadienpour les
adultes ayant uneDD.
La cause est chère àMmeRush, sonfils ayant reçuun
diagnostic d’autisme à l’âge3ans.Les individus ayant
uneDD et chezqui onnoteune absencedu langage
parlémanifestent parfois leurdouleur physique par
l’automutilation, comme ce fut le cas pourGraeme.
Au fédéral, je crois qu’une stratégie nationale de
santé buccodentaire pour ces personnes doit faire
partie du régime public de soins dentaires.
- JoanRush
Enfin, laprofessionpourrait inciter lesdentistes à
offrir des traitements àpeude fraisougratuits àces
patientspar charitépersonnelle. Ellepourrait aussi
exercer despressions sur legouvernement fédéral
pour que lesdentistes traitant cespatientspuissent
bénéficier d’unedéductiond’impôt équivalent à la
part impayéed’un traitement (soit ladifférenceentre le
régimegouvernemental et lesguidesdeshonoraires
provinciaux).
a
Référence
1.SullivanWF, Berg JM, CheethamT,DentonR. et coll. Soinsprimairesauxadultesayant
unedéficiencedéveloppementale : Lignesdirectrices consensuelles canadiennes
[consultée le2015 Jan14].Disponibleà :
pdf+html.
Cetteentrevueaété condenséeet réviséeauxfinsdepublication.
Lesopinionsexpriméessontcellesde lapersonne interviewéeetnereflètentpasnécessairement
lesopinionsou lespolitiquesofficiellesde l’ADC.
–PhotosdeGraeme fourniespar JoanRush.
