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Vol. 73, Nº 8
 
ISSN: 1488-2167
 
Octobre 2007

 

Utilisation du protoxyde d'azote et de l'oxygène pour la sédation consciente de la douleur et de l'anxiété

TEXTE INTÉGRAL

• Helen A. Ryding, BDS, MSc •
• H. Joseph Murphy, EdD •

S o m m a i r e

Près de 40 % des Canadiens ne se prévalent pas de soins buccodentaires régulièrement. Parmi les nombreuses raisons, la peur et l'anxiété du traitement dentaire sont généralement reconnues comme étant les principales causes de cette situation malsaine. Afin de mieux servir le public et d'aider à la réalisation d'une norme supérieure en santé buc­codentaire, des techniques de prise en charge de la peur et de l'anxiété doivent être offertes davantage aux patients dentaires qui en sont affligés.

Recensement de la littérature : Dans une étude nationale récemment menée auprès des Canadiens, près de 50 % préféraient la sédation ou l'anesthésie générale pour les procédures dentaires endodonti­ques, parodontales et chirurgicales. Des résultats semblables ont été rapportés au Royaume-Uni et au Japon, ce qui suggère qu'il ne s'agit pas d'un simple phénomène local. Actuellement, les programmes dentaires canadiens de premier cycle ont tendance à inclure un cours de sédation consciente avec du pro­toxyde d'azote et de l'oxygène (N2O/O2); par contre, la sédation intraveineuse n'est pas enseignée partout. Cette étude rapporte les opinions des dentistes de l'Est du Canada au sujet de leur utilisation de la sédation consciente et d'autres techniques de prise en charge de la peur et de l'anxiété de leurs patients.

Méthodologie : Un court questionnaire a été envoyé à des dentistes exerçant dans le Canada atlantique. Celui-ci portait sur leur utilisation des techniques de sédation dans leur cabinet et le besoin qu'ils en percevaient, ainsi que leur désir de prendre des cours de formation continue sur la prise en charge de la douleur et de l'anxiété.

Résultats: Sur les 1378 questionnaires envoyés, 237 (17,2 %) dentistes ont répondu. Environ la moitié des répondants ont eu une formation sur les techniques de sédation consciente, et un cinquième ont appris à administrer la sédation intraveineuse. Soixante-neuf pour cent des répondants ont utilisé des sédatifs oraux pour gérer la peur de certains patients. Quarante-six pour cent ont envoyé des patients adultes souffrant d'anxiété dentaire à des spécialistes ou à d'autres dentistes, et 78 % ont fait la même chose avec des enfants souffrant de ce type d'anxiété. Dix-sept pour cent des dentistes ont signalé utiliser la sédation consciente, mais ceux-ci traitaient ordi­nairement plus de 20 patients anxieux par année. La plupart (80 %) trouvait que la sédation consciente au N2O/O2 devrait faire partie des traitements qu'offre un dentiste licencié, mais les opinions étaient parta­gées en ce qui concerne la nécessité d'avoir un permis séparé pour l'offrir. Bien que la moitié des répondants estimaient que la sédation intraveineuse devrait être incluse dans les options de traitement qu'offre le dentiste généraliste, plus de 70 % ont souligné que ce traitement devrait faire l'objet d'un permis séparé.

Discussion: Selon notre sondage, les sédatifs oraux étaient la technique la plus communément utilisée par les dentistes de l'Est du Canada pour traiter les patients adultes souffrant d'anxiété dentaire. Dans le cas des enfants, toutefois, ils ont tendance à les envoyer à des spécialistes ou à utiliser une double dose de douceur et de tendresse. Bien que 80 % des dentistes s'accordaient à dire que la sédation consciente au N2O/O2 devrait être régulièrement offerte pour traiter les patients souffrant d'anxiété, la plupart des dentistes (85 %) n'utilisaient pas cette technique. Quelques dentistes (7,7 %) utilisaient la sédation intraveineuse, mais ils avaient habituelle­ment terminé leurs cours de cycle supérieur pour apprendre son utilisation. Inclure la sédation intra­veineuse dans le programme dentaire de premier cycle n'est probablement pas justifié à ce moment-ci, mais les efforts déployés actuellement pour ensei­gner la sédation consciente au N2O/O2 devrait être applaudis et accentués.

 
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