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          Volume3Numéro4
        
        
          L’
        
        
          observatoire
        
        
          LeForumapermis auxparticipants
        
        
          «d'échanger sur leurs enjeuxet décou-
        
        
          vrir desnouveautés, desmodèles et des
        
        
          idées capablesdechanger lecoursdes
        
        
          choses et d’améliorer ces statistiques ».
        
        
          CDAOasis était unpartenaire intellec
        
        
          tuel decet évènement.
        
        
          Épidémiologie
        
        
          LeDrAjitAuluck, duCentrede recher
        
        
          che sur lecancer et duProgrammede
        
        
          préventiondes cancersde labouche
        
        
          de laColombie-Britannique, comptait
        
        
          parmi les chercheurs canadiensqui
        
        
          ont présenté leurs travauxàce forum.
        
        
          Malgréunebaissedu tabagisme, il
        
        
          aexpliquéque, selondesdonnées
        
        
          de1992à2012, les cancersde l’oro
        
        
          pharynxet de la langue sont à la
        
        
          hausse tant chez lesCanadiensque
        
        
          lesCanadiennes, aumême titreque
        
        
          lecancer desglandes salivaires. «Ces
        
        
          tendancesnous éclairent et nous aident
        
        
          à savoir sur quellespartiesde labouche
        
        
          nous attarder, anoté leDrAuluck. Il ne
        
        
          faut pasoublier de regarder la langue
        
        
          et le fondde labouche, où lagorge
        
        
          commence. Unexamenvisuel est la
        
        
          premièreétape,mais encasde lésions
        
        
          douteuses, n’hésitezpas àadresser le
        
        
          patient àunotorhinolaryngologiste
        
        
          pour qu’il examine les régionsde la
        
        
          bouchedifficiles àatteindre. »
        
        
          Aprèsune séance sur lesdisparités
        
        
          régionales, leDrAllanHovan, chef
        
        
          du serviced’oncologiebuccaleet de
        
        
          médecinedentaireà l’Agence sur le
        
        
          cancer de laColombie-Britannique, a
        
        
          fait valoir que l’absencede registresdes
        
        
          cancers et desmaladiesprécancéreuses
        
        
          dansbiendespays – surtout ceuxaux
        
        
          ressources limitées –est préoccupante
        
        
          parcequ’elleempêchede saisir l’am-
        
        
          pleur de lamaladieet de son fardeau.
        
        
          Dépistage etdiagnostic
        
        
          Biendes séances et desprésentations
        
        
          par affichesont abordé l’importancede
        
        
          ladétectionprécoceet lesdifficultés
        
        
          qui y sont associées. Celaamené le
        
        
          DrHovanà sepencher sur les forces et
        
        
          les faiblessesde la façonde fairecana-
        
        
          dienne. Selon lui, les étudiants reçoivent
        
        
          une formationappropriéepour faireun
        
        
          examenapprofondi,mais il craint que
        
        
          «  nousn’arrivonspeut-êtrepas à leur
        
        
          donner laconfiancedepasser à l’étape
        
        
          suivante, soit cellede labiopsie. En tra-
        
        
          vaillant avecdes résidents, j’ai remarqué
        
        
          qu’ilsne se sentaient pas à l’aisede faire
        
        
          unebiopsie. »
        
        
          LeDr RichardLogan, chef des services
        
        
          dediagnosticbuccal et directeur adjoint
        
        
          de l’écoledemédecinedentaireà l’Uni-
        
        
          versitéd’Adélaïde (Australie) a renchéri
        
        
          et aavancéunedouble raisonmenant
        
        
          àunedétection tardive. «Chaque
        
        
          dentistea sapropre façond’assumer
        
        
          la responsabilitédediagnostiquer une
        
        
          maladiecommeuncancer de labouche
        
        
          et lemilieumédical pourrait baisser la
        
        
          gardedevant les lésionsbuccales et ne
        
        
          pas en fairegrandcas. Tout celapeut
        
        
          retarder ladétection. »
        
        
          LaDreDeborahSaunders, directrice
        
        
          médicaledu serviced’oncologie
        
        
          dentaireà l’hôpital HorizonSanté-Nord
        
        
          deSudbury (Ontario), aproposéde
        
        
          former lesprofessionnelsparamédicaux
        
        
          àdépister les cancersde labouche
        
        
          chez lespatients à risque. Il pourrait
        
        
          s’agir làd’uneoptionqui tombeàpoint
        
        
          compte tenude l’augmentation rapide
        
        
          de lapopulation infectéepar levirus
        
        
          dupapillomehumain (VPH). « Il faut un
        
        
          examenbuccal complet qui comprend
        
        
          lapalpationducou », a-t-elle insisté.
        
        
          Parfaitement d’accordavec saconsœur,
        
        
          leDrHovanaajoutéque «dans lecas
        
        
          duVPH, les lésionsne sont pas toujours
        
        
          apparentes,mais lepatient pourrait
        
        
          rapporter des symptômes (changement
        
        
          devoix,mal degorge, difficultéàavaler,
        
        
          etc.)méritant un regardapprofondi et
        
        
          peut-êtred’autres enquêtes. »
        
        
          Nouvelles technologies etprise
        
        
          en chargede lamaladie
        
        
          Vu la forteprévalencedes cancersde
        
        
          labouchedans lespays audéveloppe-
        
        
          ment faibleoumoyen, laDreSaunders
        
        
          a fait valoir que lesnouveauxoutils
        
        
          diagnostiquesdoivent êtrebonmarché
        
        
          pour que lespays endéveloppement
        
        
          qui enont leplusbesoinpuissent les
        
        
          utiliser. «Nouspourrions avoir les tests
        
        
          lesplus fiables et précis...mais s’ils sont
        
        
          tropdispendieux, certaines régions
        
        
          nepourront s’en servir. » Il faut aussi
        
        
          s’assurer quecesoutilsne sont pas inva
        
        
          sifs, puisque lesbiopsiesgênent bon
        
        
          nombredepatients.
        
        
          Lesdernièrespercéesdans l’utilisation
        
        
          debiomarqueurs enoncologie sont
        
        
          prometteusespour lapriseenchargede
        
        
          lamaladie. Certainsbiomarqueurs aide
        
        
          ront àdéterminer les 5%des lésions