Numéro courant Abonnement
Anciens numéros Publicité
Autres renseignements Petites annonces
Pour les auteurs Formation continue
 
Vol. 73, Nº 6
 
ISSN: 1488-2167
 
Juillet / Août 2007

 

Le port de protecteurs buccaux chez les écoliers de 12 à 14 ans en Ontario

TEXTE INTÉGRAL

• Kausar Sadia Fakhruddin,, BDS, MSc •
• Herenia P. Lawrence, DDS, MSc, PhD •
• David J. Kenny, DDS, PhD, FRCD(C) •
• David Locker, BDS, PhD •

S o m m a i r e

Les incidents liés au sport représentent de 10 % à 38 % de tous les traumatismes dentaires durant l'enfance. Locker a noté une prévalence de 18,5 % pour les traumatismes dentaires aux incisives permanentes chez les écoliers âgés de 14 ans dans 6 collectivités de l'Ontario. Bon nombre de ces traumatismes pourraient être évités grâce au port d'un protecteur buccal fabriqué sur mesure. Or, les protecteurs buccaux ne sont toujours pas largement acceptés chez les jeunes qui pratiquent des sports de contact. Dans d'autres enquêtes, le port de protecteurs buccaux chez les écoliers variait de 4 % à 6 % malgré un taux de blessures buccofaciales de 31 %.

Objectifs: Étudier la fréquence du port de protecteurs buccaux d'un échantillon représentatif d'écoliers dans des banlieues de l'Ontario, le type de protecteur buccal le plus fréquemment utilisé et les raisons du non-respect du port de protecteur buccal lors des activités sportives.

Méthodologie : Une étude cas-témoins appariés a été entreprise dans 30 écoles situées dans 2 banlieues de l'Ontario. Des hygiénistes ont examiné 2422 enfants âgés de 12 à 14 ans. Des 810 enfants identifiés comme des cas possibles (avec des signes de traumatismes dentaires) et des cas témoins (sans traumatisme dentaire), 270 ont répondu à une enquête postale (135 cas et 135 témoins appariés par âge et par sexe). Lors d'un examen clinique, des données ont été recueillies sur l'état de santé buccodentaire de ces enfants (notamment pour les dents cariées, absentes et obturées). D'autres données ont été recueillies. Les enfants présentant des traumatismes dentaires ont fourni des renseignements tels l'âge auquel a eu lieu le traumatisme ainsi que le lieu et les causes du traumatisme. Les parents ont fourni des caractéristiques sociodémographiques et des indicateurs sur l'état de santé buccodentaire. Les enfants des 2 groupes, cas et témoins, ont répondu aux questions touchant le port de protecteurs buccaux pendant les activités sportives.

Résultats : Plus de 60 % des traumatismes étaient légers(p. ex., fracture de l'émail non traitée), les autres étant moyennes ou graves; certains enfants en avaient plusieurs. Seulement 5,5 % des enfants portaient des protecteurs buccaux durant les activités sportives à l'école, et 20,2 % en portaient dans les sports de ligue. Parmi ceux qui portaient un protecteur buccal, 48,2 % utilisaient les modèles à bouillir et à mordre et 21,4 % des protecteurs buccaux de série; seulement 30,4 % portaient des protecteurs buccaux fabriqués professionnellement et sur mesure. Cette proportion élevée de protecteurs buccaux mal ajustés était le principal facteur contribuant aux problèmes signalés d'élocution, de gêne de la respiration et de l'apparence peu esthétique. Les garçons étaient 1,52 fois plus susceptibles que les filles de porter des protecteurs buccaux. Aucun lien n'a été dégagé entre le port de protecteur buccal et les données concernant les antécédents de traumatismes dentaires et les visites régulières chez le dentiste. La seule variable explicative la plus importante touchant le port d'un protecteur buccal était les parents ayant un régime d'assurance dentaire privé (p < 0,05), suivis de ceux qui avaient un dentiste de famille (p = 0,16).

Conclusions : Le port de protecteurs buccaux était très peu fréquent tant dans les sports à l'école que dans les sports de ligue. La plupart des enfants qui en portaient utilisaient des produits génériques. La principale raison de l'absence de protection buccale était le manque de conseils de la part des parents ou des entraîneurs à ce sujet. Les protecteurs buccaux fabriqués sur mesure améliorent le confort, facilitent la respiration et l'élocution et peuvent être rendus attrayants pour la personne. Pourtant, seulement 30 % des enfants qui en possédaient jouissaient de ces avantages. Le port d'un protecteur buccal dans cette population est encouragé ou exigé par les parents qui comprennent les coûts et les conséquences des traumatismes dentaires, ou est imposé par les règlements des ligues. Bien que les traumatismes dus aux sports constituent une faible proportion des traumatismes dentaires dans ce groupe d'âge, les sports de contact et la dentition mixte augmentent la nécessité pour les enfants de porter des protecteurs buccaux.

 


 
Répondre à l'article | Voir les réponses [0]

Texte intégral fourni en format PDF


 

Mission et message du rédacteur | Centre multimédia | Sondage auprès des lecteurs |
Rejoindre l'éditeur | English

www.cda-adc.ca