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Vol. 72, Nº 9
 
ISSN: 1488-2167
 
Novembre 2006

 

L'endettement des étudiants en médecine dentaire au Canada : partie 3. Endettement, sources de financement et influence du statut socio-économique

TEXTE INTÉGRAL

• Ian R. Matthew, PhD, MDentSc, BDS, FDSRCS(Ed), FDSRCS(Eng) •
• Joanne N. Walton, DDS, Cert Pros, FRCD(C) •
• Cheryl Dumaresq, MA •
• Walter Sudmant, MA •

S o m m a i r e

On a observé, au cours des dernières années, des augmentations substantielles des frais de scolarité dans la plupart des universités au Canada, notamment dans les programmes professionnels comme la dentisterie. Ces augmentations semblent avoir un effet néfaste sur l'expérience vécue par les étudiants lors de leur formation en médecine dentaire. Cependant, peu de données sur la dette de ces étudiants sont disponibles. À ce jour, les principales sources d'information reflètent uniquement les frais de scolarité et on ne dispose d'aucune donnée mesurant le coût total des études en médecine dentaire au Canada.

Méthodologie : En janvier 2004, les étudiants des 10 facultés de médecine dentaire du Canada ont été invités à participer à un sondage portant sur les coûts, la dette et d'autres facteurs liés aux coûts des études en médecine dentaire au Canada. La méthodologie utilisée pour ce sondage a été décrite en détail dans le 2e article de cette série de 4. Le sondage a révélé des informations clés sur le coût des études et les niveaux de dette des étudiants de médecine dentaire au Canada.

Résultats : Ce 3e article de la série étudie les effets des sources de financement et du statut socio-économique sur la dette des étudiants. Les résultats du sondage révèlent que la majorité des coûts des étudiants dentaires était largement financée par des prêts privés ou d'autres types de dette. En moyenne, 42 % des coûts des étudiants étaient financés par des prêts privés, et les étudiants contractaient 24 651 $ de dette par an, montant qui atteignait un pic en 2e année.

Le coût total des études en médecine dentaire variait grandement en fonction de la faculté et de l'année d'étude. Selon les variables «université» et «année», les niveaux de dette privée fluctuaient de 18 %, démontrant ainsi que les frais imposés par les universités se répercutent sur ces niveaux. Les variables «situation de famille» et «conditions de logement» avaient aussi un impact considérable sur les coûts des étudiants (p < 0,05).

L'analyse de régression signale 4 facteurs marquants relatifs au prêt (p < 0,05) : la résidence, le statut socio-économique, la totalité des coûts et le nombre de personnes à charge. Ainsi, les étudiants vivant au sein du foyer parental ou chez des parents empruntaient 5333 $ de moins que ceux qui étaient en location. On note un rapport entre le statut socio-économique des parents, l'absence de dette et la possibilité de poursuivre des études professionnelles. Aucune corrélation n'a été décelée entre les coûts et le niveau moyen d'éducation parentale, ce qui suggère que les universités les plus chères n'avaient pas d'effet d'exclusion sur les étudiants de statut socio-économique peu élevé.

Conclusion : Bien que les rapports sur les coûts des programmes dentaires soient complexes et difficiles à déchiffrer, ce sondage peut en simplifier la lecture pour les étudiants éventuels et les décideurs. De même, chaque université, avec les données dont elle dispose sur les coûts réels de formation, peut être en mesure d'évaluer l'incidence des frais de scolarité sur le coût total des études.


 

Mots clés MeSH : education, dental/economics; students, dental; training support/trends
 
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