Volume 10 • 2023 • Numéro 5

Une profession dont je suis fière En représentant notre profession à divers titres, j’ai eu l’occasion de rencontrer bien des personnes de l’extérieur du monde dentaire et j’ai essayé de leur expliquer à quoi ressemble la profession au Canada. Cependant, il est parfois difficile d’exprimer clairement ce que j’ai appris au fil de mes innombrables échanges en contexte social ou professionnel avec des collègues. Quand je rencontre les médias ou le gouvernement, je leur fais part de ma propre expérience de la profession et de la fierté que j’éprouve par rapport à ce que nous faisons tous les jours et qui profite à la population canadienne. On m’a récemment invitée à prendre la parole lors d’une cérémonie du sarrau à l’Université Western de London, en Ontario. J’ai eu l’honneur et le plaisir de voir les étudiants prêter leur serment. Cette occasion m’a aussi amenée à mettre en mots ce qu’est, à mon avis, notre profession, alors que j’accueillais les étudiants au sein de notre longue et vénérable tradition de service. Les dentistes que j’ai connus prennent soigneusement en compte les besoins de leurs patients et le bien de la société dans son ensemble. Ils sont empreints d’empathie, confiants, humains et attentionnés. Ils fournissent des soins centrés sur la personne qui se fondent sur leurs valeurs, leurs besoins et leurs aspirations. Je peux sembler idéaliste quand je décris les principes éthiques qui sous-tendent notre profession. Mais je sais d’expérience que les dentistes incarnent ces principes dans les centaines de petites décisions qu’ils prennent chaque jour dans leur cabinet. Ils se soucient sincèrement de leurs patients et des membres de leur équipe; ils travaillent fort pour les traiter comme ils voudraient être traités. J’en suis témoin tous les jours chez mes collègues. Cette semaine, j’ai vu une patiente que j’ai depuis qu’elle est enfant. Elle a des besoins particuliers, alors je m’organise pour lui prodiguer des soins en étant debout alors qu’elle incline la tête vers l’arrière dans son fauteuil roulant. Lors de son rendez-vous, nous avons célébré des victoires – la personne l’accompagnant avait réussi à lui brosser les dents de devant et ma patiente avait trouvé une façon de me faciliter l’accès à ses dents. Chacun de mes patients a des besoins uniques, et j’essaie d’y répondre de mon mieux – comme le font mes collègues de partout au pays. Récemment, l’une des associés de mon cabinet a subi une grave blessure à la jambe qui l’empêchera d’assurer les soins pendant des semaines. Les dentistes de notre cabinet se sont serrés les coudes et les collègues de son cercle d’études en orthodontie se sont vite portés volontaires pour s’occuper de ses patients pendant sa convalescence. Ils seront ainsi pris en charge le temps qu’elle se remette. Notre profession est mue par un profond désir d’aider, non seulement les patients, mais aussi les confrères. À chaque réunion de l’ADC, je suis émerveillée par les dentistes qui investissent de leur temps pour changer les choses pour le mieux. Ils font preuve d’une compassion et d’un dévouement incroyable. J’ai aussi des collègues qui consacrent leur jour de congé à enseigner dans les facultés de médecine dentaire ou à travailler dans des cliniques pour patients vulnérables. Si, pendant une semaine, des personnes qui ne sont pas dumonde dentaireme suivaient – de mon cabinet à un cercle d’études, d’une réunion d’un comité de l’ADC et à une cérémonie du sarrau – elles auraient une meilleure idée de ce qu’est véritablement la profession. Je suis tellement fière des dentistes du Canada. Nous contribuons à la santé de nos concitoyens et des collectivités dans lesquelles nous vivons et travaillons. Mot de la présidente Dre Heather Carr president@cda-adc.ca 7 Numéro 5 | 2023 | L’ADC sur le terrain

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