L’essentiel de l’ADC • Volume 4 • Numéro 7

9 Numéro 7 | 2017 | L’ADC sur le terrain Mot du président Larry Levin, dds president@cda-adc.ca R ien n’est permanent, sauf le changement. » Cet adage, dans le contexte du rythme effréné des changements dans notre société et notre profession, peut être étourdissant. La nécessité de suivre les changements continuels de la réglementation, des pratiques exemplaires et des nouvelles technologies peut faire que des dentistes peinent à se tenir informés et à se conformer à toutes les exigences. Prenons l’exemple récent de la prévention des infections. Les dentistes sont tenus de connaître les normes en vigueur pour prévenir les infections et de les mettre en pratique. En Ontario, deux cabinets ont été pris à ne pas respecter pleinement ces normes et ont dû fermer temporairement leurs portes cet été après que des bureaux de santé publique locaux eurent relevé des lacunes. Un avis du bureau de santé publique ayant inspecté et fermé l’un de ces cabinets suggère que, même si des mesures de stérilisation étaient en place, elles ne respectaient pas à la lettre les pratiques exemplaires. Je crois qu’il peut y avoir confusion (1) si les exigences ont changé sans être bien annoncées ou (2) si les pratiques exemplaires, définies par divers organismes professionnels, bureaux de santé publique et fabricants de matériel, ne sont pas harmonisées. Il peut être difficile et falloir du temps pour se conformer à de nouvelles lignes directrices qui viennent modifier des habitudes bien ancrées. Par exemple, en 2014, l’ADC a révisé ses lignes directrices sur l’antibioprophylaxie pour prévenir l’endocardite infectieuse, s’alignant ainsi sur l’Association américaine des maladies du cœur. Conformément à la nouvelle recommandation, l’antibioprophylaxie, auparavant administrée de routine aux patients avec un prolapsus de la valve mitrale (ou d’autres troubles précis), n’est plus requise. Or, un rapport récent commandé par l’ADC et fondé sur une enquête (non encore publiée) auprès des dentistes montre que certains ignoraient ce changement trois ans après son adoption. Plus de 20 % des dentistes ayant pris part à l’enquête ont répondu incorrectement qu’un patient avec un tel prolapsus devait recevoir une antibioprophylaxie pour prévenir l’endocardite infectieuse. Ce rapport note aussi qu’il pourrait y avoir de la surprescription à l’endroit de ces patients si les décisions des dentistes sont influencées par des cardiologues et praticiens qui ne se tiennent pas courant des changements et qui continuent de faire les choses de la même manière. Les dentistes sont continuellement bombardés d’informations et ont besoin d’aide pour rester au courant de tout ce qui touche à leur pratique. L’ADC et d’autres organismes, tels les associations dentaires provinciales et les organismes de réglementation, sont là pour les aider à se préparer aux changements et à s’y conformer. L’ADC prend au sérieux son rôle d’informer les dentistes et s’efforce continuellement de leur fournir de l’information à jour et facile à comprendre. Les dentistes peuvent aussi consulter L’essentiel de l’ADC et le site Oasis Discussions pour se tenir informés. La prestation de soins optimaux à nos patients requiert un apprentissage continu. Nous devons toujours étudier et apprendre. Quand tout évolue à la vitesse grand V autour de soi, le seul moyen de ne pas être dépassé est de prendre les mesures nécessaires. L’affaire d’une vie : Apprendre, toujours apprendre

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