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          Volume3Numéro1
        
        
          L’ADC
        
        
          sur
        
        
          le
        
        
          terrain
        
        
          Q
        
        
          Q
        
        
          Q
        
        
          Q
        
        
          Enfinde compte, les dentistes assument la responsabilité légale des autres
        
        
          personnes qui doivent avoir accès à ces renseignements pour assurer la prestation
        
        
          des soins aux patients.
        
        
          tionentre les secteurspublicet privédu systèmede
        
        
          soinsde santé.
        
        
          Lesobligationsdudentisteenmatièredeprotec-
        
        
          tiondesrenseignementssur lasantévarient-elles
        
        
          selon le typedecabinet?Sont-elles lesmêmesen
        
        
          pratiquesoloqu'enpratiquedegroupe?
        
        
          Ledentisteest ledépositairedes renseignements
        
        
          personnels sur la santéet, àce titre, il est responsable
        
        
          despersonnesqui ont accès àces renseignements.
        
        
          Au seind'ungroupe, il est donc important dedéter-
        
        
          miner qui est ledépositairedes renseignements; il est
        
        
          essentiel dedéterminer àqui incombe la responsabi
        
        
          litéultimede lagestionde l'information. Et cette res
        
        
          ponsabilité s'accompagnede responsabilités légales
        
        
          envertudes lois sur laprotectionde lavieprivée.
        
        
          Encequia traitauconsentementdupatientà
        
        
          divulguerdesrenseignementssursasanté, les
        
        
          principesénoncent troissituationsoù leconsente-
        
        
          mentdupatientest(1)requis, (2)présuméou
        
        
          (3)nonrequis.Pourriez-vousélaborer?
        
        
          Engénéral, lesdentistespourraient présumer qu'ils
        
        
          ont leconsentement de leur patient pour commu-
        
        
          niquer leurs renseignementsde santéauxautres
        
        
          professionnelsqui participent au soinet au traitement
        
        
          dupatient. Par exemple, lorsqu'undentistegénéra
        
        
          listedoit diriger unpatient versun spécialiste, il peut
        
        
          présumer qu'il a leconsentement dupatient pour
        
        
          communiquer l'information sur sonétat de santé.
        
        
          Cependant, si l'informationdoit êtrecommuniquée
        
        
          endehorsdumilieude la santé, ledentistedoit alors
        
        
          obtenir leconsentement exprèsdupatient l'autorisant
        
        
          àcommuniquer l'information. C'est lecasnotamment
        
        
          lorsquedes renseignements sur la santédoivent être
        
        
          communiqués auxassureursouauxgestionnaires
        
        
          d'un régimede soinsdentaires –enpareils cas, le
        
        
          consentement dupatient est requis.
        
        
          Quant aux casoù leconsentement dupatient n'est
        
        
          pas requis –cequenous appelons l'information
        
        
          obligatoire–ceux-ci varient selon laprovince. Unbon
        
        
          exempleest celui d'uneprovincequi exigerait qu'un
        
        
          dentistecommuniquede l'information sur la santé
        
        
          d'unpatient en réponseàune sommationouàune
        
        
          ordonnancedu tribunal. Sur cedernier point, toute-
        
        
          fois, j'aimerais ajouter que,même si ladivulgation
        
        
          sembleobligatoire, il serait prudent pour ledentiste
        
        
          d'obtenir unavis juridiqueexternepour déterminer la
        
        
          validitédudocument et savoir s'il doit seconformer à
        
        
          lademandededivulgationde l'information.
        
        
          Lorsqu’unecompagnied'assurancedemandeplus
        
        
          d'informationauxfinsd'unaudit, ledentistedoit-
        
        
          ilaccéderàcettedemande?
        
        
          J'ai entenducertainsdentistesdireavoir reçuunavis
        
        
          se lisant essentiellement comme suit : «Nous avons
        
        
          obtenu leconsentement dechacundenosmembres
        
        
          autorisant lacollecte, l'utilisationet ladivulgation
        
        
          de leurs renseignementspersonnels. »Bienque la
        
        
          compagnied'assurancepuisseavoir leconsentement
        
        
          de recueillir et d'utiliser les renseignements sur la
        
        
          santédupatient, celanedégagepas ledentistede
        
        
          l'obligationd'obtenir leconsentement exprèsdupa-
        
        
          tient pour divulguer l'information. Ainsi,même si un
        
        
          consentement figure sur lademanded'indemnisation
        
        
          de soinsdentairesoudans ledossier dudentiste, dans
        
        
          lecasdesdemandesd'indemnisationélectroniques,
        
        
          ces consentementsnecouvrent pasnécessairement
        
        
          lacommunicationd'information supplémentairequi
        
        
          pourrait êtredemandée, par exemple le registredes
        
        
          rendez-vous et les antécédentsmédicaux. Ondevrait
        
        
          doncobtenir unconsentement écrit dupatient pour
        
        
          toutedivulgationautrequ'àdes finsdeprestationde
        
        
          soinsde santé.
        
        
          Àquoi s'exposent lesdentistesquineseconfor-
        
        
          mentpasaux loissur laprotectionde lavieprivée?
        
        
          Les conséquences évoluent et sont envoiededevenir
        
        
          plus sévères. Engénéral, si unepersonnen'est pas
        
        
          satisfaitede lamanièredont ledentisteagéré ses
        
        
          renseignements sur la santé, ellepeut formuler une
        
        
          plainteaucommissaireà laprotectionde lavieprivée
        
        
          de saprovincequi, dansbiendes cas, est habilité
        
        
          à rendreuneordonnancedéterminant l'issuede
        
        
          laplainte. Par exemple, s'il est déterminéque les
        
        
          allégations sont fondées, l'ordonnancepeut obliger
        
        
          ledentisteàcesser dedivulguer l'informationet à
        
        
          améliorer sespratiques enmatièrede sécurité
        
        
          de l'information. Aucune loi aupaysn'autorise
        
        
          lesorganismesde réglementationà imposer des
        
        
          amendes.
        
        
          Cependant, il sepourrait quedenouvelles exigences
        
        
          soient ajoutées, afinque lesordonnances rendues
        
        
          à l'endroit d'unprofessionnel de la santé soient
        
        
          communiquées à l'organisme réglementant la
        
        
          profession. L’Ontarioétudiepar exempleunprojet
        
        
          de loi ence sens. C'est làunpoint important, car
        
        
          l'organismede réglementationde laprofessionest
        
        
          habilitéà restreindre lapratiqueet lesmoyensde
        
        
          subsistancedudentiste.
        
        
          a