Volume 12 • 2025 • Numéro 5

Commencer par faire le triage avec compassion Quand quelqu’un se présente au cabinet avec une urgence dentaire, l’équipe du Dr Sharma passe à l’action – mais sans tout de suite empoigner ses outils ou réaliser des radiographies. D’abord vient une dose d’empathie et de calme. «Vous avez un enfant qui souffre et un parent en état de panique, dit-il. Il y a beaucoup d’émotions dans l’air. Donc, je dis à mon personnel : attendez-vous à ce que ce soit le chaos, mais gardez un esprit ouvert et continuez à faire preuve de gentillesse.» La réponse clinique dépendra de l’urgence. «S’il s’agit d’une dent cassée ou si la pulpe est exposée, il faut agir vite, rappelle-t-il. J’ai des blocs dans mon horaire qui sont réservés juste pour ces cas.» Pour les cas moins urgents, comme un mal de dent ou une blessure mineure, le triage se fait attentivement et l’équipe déploie beaucoup d’efforts pour calmer l’anxiété. «Les enfants n’arrivent pas en disant “Ma dent Nº 46 est symptomatique.” Ils pleurent. Ils se cachent. Ils s’agrippent à leurs parents. Alors, je les laisse s’asseoir dans le fauteuil, je leur parle et je mets peut-être un dessin animé à la télévision. Je n’examine pas leur bouche tout de suite – je demande aux parents ce qui s’est passé et j’amène les deux à se sentir en confiance.» Infections Parfois, un simple mal de dent associé à une dent primaire peut s’aggraver. «Quand un enfant a de l’enflure, il faut déterminer s’il y a un abcès ou une cellulite, signale le Dr Sharma. S’il y a drainage, la situation est moins urgente. Autrement, il pourrait falloir des antibiotiques ou une extraction le cas échéant.» Un enfant qui a une enflure du visage s’étendant aux régions critiques – près des yeux ou de la mâchoire inférieure – doit aller à l’hôpital en urgence. « Il s’agit de cellulite, qui peut se répandre rapidement, prévient le Dr Sharma. L’enfant pourrait avoir besoin d’un antibiotique et de liquides par intraveineuse. » Calmer la douleur et la peur Quand il y a une urgence dentaire chez un enfant, il est rare que la douleur soit seulement physique; elle est aussi émotionnelle. Le Dr Sharma s’occupe ainsi d’abord de l’anxiété avant de penser aux analgésiques. «Au début de ma carrière, je portais toute mon attention tout de suite sur la dent, avouet-il. Aujourd’hui, je me concentre sur l’enfant. A-t-il peur? Ses parents ont-ils peur? Quelle est l’atmosphère dans la pièce?» Une fois que la confiance est établie, le Dr Sharma déclare que le traitement définitif se fera avec une sédation et une anesthésie locale, mais il est possible de soulager temporairement la douleur avec un antibiotique, un analgésique ou une obturation sédative. «L’acétaminophène et l’ibuprofène sont les méthodes habituelles pour calmer la douleur à la maison, mais dans le fauteuil dentaire, parfois, le simple fait de combler temporairement une cavité carieuse avec du verre ionomère ou un matériau de restauration intermédiaire peut apporter un grand soulagement.» Quand quelqu’un se présente au cabinet avec une urgence dentaire, l’équipe du Dr Sharma passe à l’action – mais sans tout de suite empoigner ses outils ou réaliser des radiographies. D’abord vient une dose d’empathie et de calme. Conseils Dr Sharma pour la prise en charge d’une urgence dentaire chez un enfant Douleur dentaire : Faire une évaluation, une radiographie, un traitement analgésique, une obturation sédative, selon les besoins. Abcès : Avec drainage? Sinon, administrer un antibiotique et planifier une extraction. Cellulite : Envoyer le patient à l’hôpital pour un traitement par intraveineuse. Traumatisme (dent primaire) : Ne pas réimplanter la dent. Fractures : faire un polissage, un coiffage pulpaire ou une extraction, selon les besoins. Traumatisme (dent permanente) : Réimplanter immédiatement la dent, si possible; conserver la dent dans du lait ou une solution saline. Trouble d’origine non dentaire : Éliminer la possibilité d’un ulcère, du virus HSV-1 ou d’une blessure des tissus mous. 29 Numéro 5 | 2025 | Pratico-pratique

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