L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 1

9 Numéro 1 | 2018 | L’ADC sur le terrain Mot du président Larry Levin, dds president@cda-adc.ca L e problème des Canadiens et Canadiennes qui peinent à obtenir des soins buccoden­ taires demeure tout entier. En décembre, j’ai été invité à l’émission The Current de la radio anglaise de Radio-Canada afin de discuter de ce qui pourrait être fait pour venir en aide aux millions de personnes qui évitent d’aller chez le dentiste faute de moyens ou qui ont de la difficulté à accéder à des soins buccodentaires. Les auditeurs ont entendu des témoignages de personnes qui cherchent désespérément à se faire soigner les dents : une mère célibataire sans assurance dentaire, un patient cancéreux aux prises avec des frais dentaires inabordables, et une grand- mère tentant d’obtenir de l’aide pour son petit-fils. Ils ont aussi entendu des professionnels de la santé qui essaient de les aider : des dentistes offrant des soins dentaires ambulants ou traitant au privé des patients assurés par des régimes publics, et un urgentologue qui fait son possible pour soulager les maux de dents de ses patients. Les témoignages émouvants de personnes acculées au mur ont fait réagir bien des auditeurs. Il est clair qu’il faut faire davantage pour aider les Canadiens dans le plus grand besoin. La façon d’améliorer l’accès aux soins buccodentaires fait l’objet d’une discussion continue à l’échelle nationale entre le grand public, les gouvernements et les fournisseurs de soins. Comme l’a noté lors de l’émission mon confrère et doyen de la Faculté de médecine dentaire de l’Université McGill, le Dr Paul Allison, le régime canadien de soins dentaires est doublement désavantageux pour un segment de la population : les personnes les plus malades sont celles qui doivent surmonter le plus de difficultés pour se faire soigner. L’un des plus grands obstacles à l’amélioration de l’accès aux soins est la réticence des gouverne­ ments de tous les ordres à créer et à financer adéquatement des régimes dentaires pour les groupes défavorisés. En tant que Canadiens, nous veillons les uns sur les autres et nous voulons des régimes dentaires pour les démunis afin que toute personne – sans égard à son revenu – ait la possibilité d’avoir une bonne santé buccodentaire. L’ADC a toujours défendu l’instauration de programmes publics et ciblés pour les groupes défavorisés. L’une des initiatives prioritaires de l’ADC vise à aider les personnes ayant des besoins particuliers, notamment un handicap physique ou un trouble du développement cognitif. Ces patients sont confrontés à de multiples difficultés pour obtenir des soins buccodentaires et doivent composer avec des taux de morbidité supérieurs à ceux de la population générale. Sur la scène fédérale, l’ADC défend ardemment le financement de programmes buccodentaires provinciaux et territoriaux actuels ou interrompus pour les personnes handicapées. D’ailleurs, en citant les efforts de l’ADC en ce sens, le Comité permanent des finances de la Chambre des communes a recommandé au gouvernement dans son rapport prébudgétaire d’affecter des fonds à de tels programmes. Nous suivrons de près cette évolution et verrons comment aller plus loin encore. Pour améliorer la santé buccodentaire des Canadiens vulnérables, il faudra que les chefs de file du monde de la santé, des gouvernements et des services sociaux arrivent à une conception commune des investissements à faire à cet égard. Les conversations récentes continuent de faire avancer les efforts importants en vue d’améliorer la santé buccodentaire, et la santé générale, de tous les Canadiens. Des soins buccodentaires pour tous Est-ce possible auCanada?

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