L'essentiel de l'ADC 2016 • Volume 3 • Numéro 2 - page 49

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Volume3Numéro2
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L’ADC
sur
le
terrain
J’ai lu lesarticlesdesDrsBruceWallaceet
DavidBairdau sujetde lacliniquedentaire
CoolAiddans
L’essentielde l’ADC
(volume2,
no7, p. 18-20, 23et29) et, étrangement, je suis
arrivéàune tout autreconclusionqu’eux.
Jeconviensque « les sommesverséespar
legouvernementpour les régimesde soins
dentaires sont tellement faiblesqu’ellesne
couvrenthabituellementpas les fraisgénéraux
descabinets ». Par contre, jedouteque les
cliniquescommunautaires soient la solution.
Cescliniquesvouent lespatientsaumépris.
Tous saventque leur clientèleestbénéficiaire
d’unequelconqueaidegouvernementale.
Ellesnepermettentpasauxpatientsdechoisir
leur fournisseurde soinsni leur cabinet. Elles
n’offrentpasd’heuresd’ouvertureprolon-
gées. Ellesobligent lespatientsàparcourirde
longuesdistancespour s’y rendre,même s’ils
croisentplusieursdizainesdecliniquesprivées
en route.
La solution seraitplutôtde rembourser les
dentistesconvenablementpour les traitements
prodigués.
Lacliniqueàbutnon lucratifCoolAidaune
efficacitéprobablement comparableàcellede
touteautreclinique.Or, ellenepeut survivre
justeavec leshonorairesverséspar les régimes
gouvernementaux. Surunbudgetde930000$,
qui necomprend «pas lescoûtsd’investis-
sement enmatériel ou lescoûtsd’amortisse-
mentdes immobilisationsde laclinique », le
remboursementdes fraisdentairesne totalise
que700000$.Une sommede225000$ (24%)
provientd’une subventiond’exploitation.
Si l’onajoute5%, chiffre trèsprudent, pour
lematériel et les coûtsencapital, legouver-
nement subventionnedonc lacliniqueCool
Aidàhauteurde29%au-delàdeshonoraires
versés auxdentistesencliniqueprivée. Si le
gouvernementhaussait simplement leshono-
rairesdesdentistesde29%, il n’yauraitplus
deproblèmed’accès aux soins. Lespatients
seraient traités avecdignitédans lecabinetde
leur choix.
DrRaffyChouljian,
Toronto (Ontario)
Réponsesdesauteurs
Je remercie leDrChouljiande sesobser-
vations. Je suisd’accordque les cliniques
dentaires communautaires
ne sontpas la seule solution,
mais jecroisqu’il fautnéces-
sairementd’autresmilieuxde
soins (comme les cliniques
communautaires) pour aider
lesgroupes vulnérables à
accéder àdes soins.
Toutefois, de telles cliniques,
même si ellesprenaient énor-
mémentd’ampleur, n’arrive-
raientpas à répondreà tous
lesbesoinsbuccodentaires
desCanadiensen situation
précaire (besoins relevés
notammentpar l’Enquête
canadienne sur lesmesures
de la santé). Pour résoudrece
problèmeenentier, il faudrait
aussi améliorer l’accès auxca-
binetsprivéset les régimesde soinsdentaires
publics.
Jepartage lespréoccupationsduDrChoul-
jianentourant leméprisdont lesgroupes
vulnérables risquentd’êtrevictimeset les
efforts àdéployerpour nous assurerqueces
patients sont traités avecdignité. Il incombe
auxdentistesdes cliniques communautaires
etdes cabinetsprivésdeveiller àceque les
groupes vulnérables (pourdes raisons socio­
économiquesouautres) ne soientni exclusni
dépréciésetqu’ilsbénéficientd’unenormede
soinséquitable.
DrBruceWallace,
Victoria (C.-B.)
Monarticlecherchait àattirer l’attention sur les
problèmesd’accès aux soinsenColombie-
Britanniqueet sur noseffortspour tenterde
répondreauxbesoins.
Nous conviendrons tous avec leDrChouljian
que leshonoraires verséspar legouverne-
ment auxdentistes traitants se situentbien
endessousdes coûtsdeprestationdes soins.
Malheureusement, legouvernement refuse
d’accroître les sommes verséespour les ser-
vicesdentaires, et ce, depuishuit ans,malgré
d’intensespressionsexercéespar l’Association
dentairede laColombie-Britannique.
Ces cliniques àbutnon lucratif ne résolvent en
rien lesproblèmesd’accès aux soins,maiselles
constituentunmoyenpar lequel lesdentistes
de laprovince tententd’aider un segmentde
lapopulationqui nebénéficierait autrement
d’aucuns soinsdentaires.
Lesbanques alimentaires, les logements sub-
ventionnéset les cliniquesdentaires àbutnon
lucratif fontpartiede lavieetoffrentun service
hautement essentiel àbiendesgroupes
vulnérables. C’est lebutdeces services– ilsne
cherchentpas à faireconcurrenceauprivé.
Monexpériencepersonnelledes cliniques à
butnon lucratif vise lacliniqueCool Aidde
Victoria. Toutpatientqui s’yprésenteest traité
aveccompassion, respect et dignitépar tout le
personnel. Bienquecertainspatientspuissent
venir de loin, bonnombreyviennent par
choixet ne se sentent pasmontrésdudoigt
parcequ’ilsobtiennent des soins ici.
DrDavidBaird,
Sidney (C.-B.)
Courrier des lecteurs
Cliniquesdentairescommunautaires :
unepartiede lasolutionouduproblème?
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