L'essentiel de l'ADC 2015 • Volume 2 • Numéro 1 - page 31

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Volume2Numéro1
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oint demire
Enm’adressant àuneclassedefinissants récemment, j’ai demandéauxétudiants s’ilspensaient
que l’accès àdes soins était problématiquepour lespersonneshandicapées. Étonnement,
environ lamoitiéa répondunon. «Après tout, ont-ilsdit, nous avonsdeshôpitauxpour les traiter
et desdentistespédiatriquespour s’enoccuper. »De touteévidence, il n’yavait aucunproblème
à leurs yeux.
Uneétude récentedeKoneruet Sigal
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amontréque80%desdentistes enOntario sont
prêts à traiter despersonneshandicapées, et l’introductiondes énoncésdecompétencesde
l’Associationdes facultésdentairesduCanada
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préciseque toutes les compétences valent
également pour lespersonnes ayant desbesoinsparticuliers. Si tel était lecas, lespersonnes
comme lefilsde JoanRushn’aurait jamaisdedifficultés àobtenir des soins.
La situationdécriteparMmeRushn’estmalheureusement pasuneexceptionet ne se limite
certainement pas à laColombie-Britannique. Uneautistede12ans s’est présentée récemment
àmoncabinet. Ellevenait d’une localitéenOntariooùelleavait été tenuede forcepar
cinqpersonnespour qu’on lui administreuneanesthésiegénéraleavant unnettoyageet un
examendentaire. Après avoir déménagéàLondon, ellea réussi à
obtenir unexamenet un traitement auprèsd’un «dentistequi endort
sespatients », c’est-à-direqui l’aencoreplacé sous anesthésiegénérale.
Sa trèsgrandeanxiétéétait palpabledèsqu’elle seprésentait dans
uncabinetmédical oudentaire.Même si lesdentistesqu’elleavait
consultéspossédaient sansdoute les compétencespour faire les
traitementsdentaires, ilsont euuneffet dévastateur sur elle. Àmonavis,
lavolontéde traiter ne rimepas toujours avecdes soins appropriés.
Leproblèmeest encoreplusgrandpour lespatientsqui passent des
soinspédiatriques aux soinspour adultes. Ilmanquededentistesprêts
à les traiter, et la situationest encorepirepour lespersonnes âgées
ayant desbesoinsparticuliers.
UneétudedeShermanetAnderson
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amontréque, sur lesdix facultésdemédecinedentaire
auCanada, cinqn’offrent aucunenseignement didactiqueciblé sur lespersonneshandicapées
et cinqn’offrent aucunexpériencecliniqueauprèsdecespatients. Notre systèmed’éducation
actuel n’abordepas ces enjeuxet ne réussit pas àpréparer lesdentistes à traiter convenablement
cespersonnes. J’estimequemême la faculté lamieux cotée sur ceplann’arrivepasdu tout à
fournir une formationpermettant auxdentistesde traiter cespatients correctement.
DrClive
Friedman
LeDrCliveFriedmandeLondon, enOntario, estdentistepédiatrique. Il a étéprésidentde l’Association
internationalede l’invalidité etde la santébuccodentaire (iADH) etde l’Académiedemédecinedentaire
auprèsdepersonneshandicapées. Il a largement contribuéaudocumentd’orientation sur les soins spéciaux
pour les programmesd’études enmédecinedentairede l’iADH.L’ADC lui ademandéde réagirauxpropos
de JoanRush.
Enaméliorant la formation et
enaugmentant le nombre de
cliniciens capables de traiter
ces patients, nous pourrions
répartir la charge, ce qui laisserait
seulement les cas plus difficiles aux
hôpitaux ouaux spécialistes.
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