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Vol. 71, Nº 3
 
ISSN: 1488-2167
 
Mars 2005

 

Les paresthésies iatrogéniques de la troisième division du trijumeau : 12 ans d'expérience clinique

TEXTE INTÉGRAL

• René Caissie, DMD, MSc •
• Jacques Goulet, DMD, FRCD(C) •
• Michel Fortin, DMD, PhD, FRCD(C) •
• Domenic Morielli, BSc, DDS •

S o m m a i r e

Contexte : Les paresthésies iatrogéniques de la troisième division du trijumeau demeurent un problème clinique complexe ayant des implications médico-légales importantes. La plupart des poursuites judiciaires peuvent cependant être évitées par une meilleure planification des procédures et l'obtention d'un consentement éclairé. Le but du présent article est de faire état de notre expérience clinique des 12 dernières années, de revoir les principes de prévention et de gestion des paresthésies du trijumeau et de mettre en évidence les implications médico-légales qui en découlent.

Méthodologie : Les dossiers des 165 patients renvoyés à notre service de chirurgie buccale et maxillofaciale pour évaluation de paresthésie iatrogénique de la troisième division du trijumeau ont été révisés. Les caractéristiques du sous-groupe de patients ayant poursuivi le dentiste traitant furent comparées avec celles des autres patients.

Résultats : L'ablation chirurgicale des troisièmes molaires incluses était la cause principale de paresthésie, soit 109 (66 %) des 165 sujets. Le nerf alvéolaire était affecté chez 89 (54 %) des sujets, le nerf lingual chez 67 (41 %) des sujets, et les 2 nerfs étaient affectés chez 9 (5%) des sujets. On retrouvait davantage de patients de sexe féminin dans une proportion de 2,2:1.

Des poursuites judiciaires ont été intentées par 33 (20 %) sujets, le taux étant plus élevé chez les patients jeunes, anesthésiés ou ayant dû subir une intervention microchirurgicale (p < 0,001 dans tous les cas). La mauvaise planification du geste chirurgical et l'absence de consentement éclairé constituaient les erreurs les plus fréquentes.

Conclusions : Une juste évaluation des indications chirurgicales et du risque opératoire, une bonne technique chirurgicale, l'obtention d'un consentement éclairé préopératoire ainsi qu'un suivi postopératoire adéquat devraient contribuer à réduire la fréquence des déficits neurosensoriels après le traitement dentaire et des poursuites judiciaires en résultant.

 

Mots clés MeSH : molar, third/surgery; postoperative complications; sensation; trigeminal nerve/injuries
 
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Texte intégral fourni en format PDF


 

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